LA GRÈCE RELÈVE LA BARRE DES "VISAS DORÉS"
Paris / La Gazette
Les autorités grecques ont décidé de relever de 250 000 à 400 000 euros (433 000 dollars) le prix minimum d'achat d'un bien immobilier dans le cadre du régime du "visa doré", qui accorde des droits de résidence aux étrangers en échange de l'achat d'un bien immobilier, soit une augmentation de 60 %.
Le ministère grec des Finances a présenté le 21 mars des modifications au programme du "visa doré", dans le but de répondre à la pression sur le marché immobilier du pays
L'administration athénienne va mettre en œuvre des amendements essentiels à l'initiative du "visa d'or", faisant passer les prix dans certaines régions de 500 000 à 800 000 euros.
La nouvelle demande de "visa doré" stipule que le bien immobilier à acheter dans la région de l'Attique, y compris Athènes et le centre de Thessalonique, ainsi que dans les îles touristiques de plus de 3 000 habitants, y compris Rhodes, Santorin, Mykonos et la Crète, doit valoir au moins 800 000 euros et avoir une superficie supérieure à 120 mètres carrés.
En revanche, le seuil pour les édifices historiques protégés ou abandonnés reste inchangé à 250 000 euros. En vertu de la nouvelle réglementation, les propriétés ne peuvent pas être louées par l'intermédiaire de plateformes en ligne telles qu'Airbnb.
Alors que le programme du "visa doré" n'imposait aucune limite au nombre d'acquisitions immobilières, le nouveau texte impose l'achat d'une seule propriété. Cette réforme fait suite à l'escalade incessante des prix de l'immobilier et des loyers en Grèce, associée à un déclin précipité de la disponibilité des logements locatifs.
La nouvelle mesure devrait précipiter une baisse des demandes de "visas dorés". Au cours de la dernière décennie, environ 12 000 ressortissants de pays tiers ont bénéficié de ce visa. La liste est dominée par 7 400 ressortissants chinois, suivis par 750 Turcs et 600 Libanais, qui occupent respectivement les trois premières places.