LE BUREAU DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU SOUTIENT L'ESPAGNOLE JENNY HERMOSO APRÈS LE BAISER DE LUIS RUBIALES
Paris / La Gazette
Jenny Hermoso a reçu le soutien du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies après avoir été embrassée par le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales.
L'organisation des Nations Unies a déclaré qu'il était de la responsabilité de chacun de « dénoncer et contester » le harcèlement et les abus sexuels.
Mme Hermoso a asséné que le baiser qu'elle avait reçu sur les lèvres après la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du monde de football n'était pas consensuel, ce que M. Rubiales conteste vigoureusement.
M. Rubiales a été critiqué pour son comportement mais a refusé de démissionner.
Il a adopté cette position bien qu'il ait été suspendu provisoirement pour 90 jours de toute activité liée au football par l'instance dirigeante du football mondial, la Fifa.
« Les femmes dans le sport continuent d'être confrontées au harcèlement et aux abus sexuels - chacun d'entre nous a la responsabilité de dénoncer et de contester ces abus », a écrit l'organe de l'ONU sur X, anciennement Twitter.
« Nous nous joignons à l'Espagnole Jenny Hermoso et à tous ceux qui travaillent pour mettre fin aux abus et au sexisme dans le sport. Faisons de ce moment un tournant », a exhorté l'agence onusienne.
Les procureurs espagnols ont ouvert une enquête préliminaire pour déterminer si l'incident constitue un crime d'agression sexuelle.
Le ministre espagnol des Sports par intérim, Miquel Iceta, a défendu le gouvernement espagnol pour le temps qu'il met à traiter l'affaire de M. Rubiales.
« Le gouvernement avance avec diligence et fermeté », a estimé M. Iceta lors d'une conférence de presse. « Nous voulons que cette affaire soit résolue le plus rapidement possible, mais avec rigueur et avec toutes les garanties légales pour éviter qu'un recours ne révoque les décisions prises ».
« Nous avons agi dès que les mécanismes juridiques nous l'ont permis. Le gouvernement peut agir de manière réactive, mais pas de manière préventive », a-t-il ajouté.
Les dirigeants régionaux de la Fédération espagnole de football (RFEF) ont tenu une assemblée générale extraordinaire avec le président intérimaire Pedro Rocha lundi, au cours de laquelle ils ont appelé à une restructuration de l'organisation.