MONDIAL 2022 AU QATAR : LE PRÉSIDENT FRANÇAIS CRITIQUE LA POLITISATION DU SPORT À L'APPROCHE DE LA COUPE DU MONDE
Paris / La Gazette
Le sport ne doit pas être politisé, a déclaré jeudi le président français Emmanuel Macron, balayant les suggestions selon lesquelles il devrait boycotter la Coupe du monde qui débutera au Qatar dans quelques jours.
La décision d'attribuer au Qatar les droits d'organisation de la Coupe du monde 2022 a été entachée de controverses, notamment d'accusations contre le Qatar sur des questions de droits.
Certains groupes de défense des droits et certains hommes politiques ont appelé à un boycott diplomatique, affirmant que les dirigeants politiques ne devraient pas se rendre au Qatar pour l'événement, même si leur équipe se qualifie pour les phases finales.
Interrogé à ce sujet lors d'une visite en Thaïlande, Emmanuel Macron, dont les médias français disent qu'il se rendrait au Qatar si les Bleus atteignent les demi-finales, a répondu : « Je pense qu'il ne faut pas politiser le sport ».
« Qu'il s'agisse du climat ou des droits de l'homme, il ne faut pas se poser ces questions lorsque l'événement se produit, mais lorsqu'il est attribué » à un pays hôte, a-t-il dit.
Le capitaine de l'équipe de France de football, Hugo Lloris, a déclaré qu'il ne se joindrait pas aux autres capitaines européens pour porter un brassard anti-discrimination pendant le tournoi, disant qu'il voulait « montrer du respect » au Qatar.
Emmanuel Macron, qui se rendra au Qatar si la France atteint les demi-finales, a déclaré que c'était « une très mauvaise idée de politiser le sport », rappelant que la France accueillera les Jeux olympiques en 2024.
Il s’était rendu en Russie en 2018 pour assister à la finale du Mondial remportée par les Bleus contre la Croatie, ainsi que la demie, gagnée aux dépens de la Belgique.
L’équipe de France, qui est arrivée mercredi à Doha, reste prudente dans ses prises de position sur les droits humains.
Les joueurs ont notamment renoncé à une initiative commune à plusieurs sélections européennes, qui souhaitent que leurs capitaines portent durant la compétition un brassard à bandes colorées, en soutien à la lutte contre les discriminations.
La Fifa n’a toujours pas donné son feu vert quant à cette opération.