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LA BANQUE MONDIALE VA FINANCER UN PROJET DE DÉPOLLUTION DE LA MER CASPIENNE

10 Mars 2025 21:03 (UTC+01:00)
LA BANQUE MONDIALE VA FINANCER UN PROJET DE DÉPOLLUTION DE LA MER CASPIENNE
LA BANQUE MONDIALE VA FINANCER UN PROJET DE DÉPOLLUTION DE LA MER CASPIENNE

Paris / La Gazette

La Banque mondiale (BM) est sur le point d'approuver une subvention significative de 12 millions de dollars pour financer le projet « Nettoyage de la mer Caspienne : Renforcement des capacités pour la gestion de la pollution et la conservation de la biodiversité », visant à relever les défis environnementaux pressants auxquels est confrontée la mer Caspienne.

L'approbation devrait avoir lieu le 25 juin, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan étant identifiés comme les principaux bénéficiaires de cette initiative.

Le projet, financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), sera mis en œuvre sur cinq ans sous la direction du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Il se concentre sur quatre grands composants : le développement des politiques et des institutions nationales et régionales, la gestion de la pollution, la conservation de la biodiversité et la gestion de projet. Sur le financement total, 4,9 millions de dollars seront alloués à la gestion de la pollution et à la gestion de la biodiversité, tandis que 1,6 million de dollars seront destinés au développement des politiques et des institutions, le reste, soit 0,6 million de dollars, étant consacré à la gestion de projet.

Un objectif crucial du projet est d'améliorer les mécanismes de surveillance et de contrôle de la pollution, en particulier dans les zones marines protégées à travers la mer Caspienne. Ce plan d'eau unique, la plus grande mer fermée au monde, borde cinq pays—l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan—et contient environ 44 pour cent des eaux intérieures du monde.

L'écosystème caspien abrite environ 400 espèces endémiques, bénéficiant de sa longue isolation des océans du monde. Cependant, ces dernières décennies, la mer a connu une baisse significative du niveau de l'eau, une tendance qui devrait s'aggraver de 8 à 30 mètres d'ici 2100 en raison du changement climatique et de l'utilisation croissante des ressources en eau.

Le projet de la Banque mondiale vise à répondre à ces préoccupations en promouvant des efforts régionaux coordonnés, y compris le développement de plans de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et de planification spatiale marine (PSM). Il se concentrera également sur le renforcement des capacités grâce à des programmes de formation, à l'échange d'expertise et à la signature de protocoles d'accord pour favoriser une plus grande coopération régionale.

Un élément majeur de la stratégie de gestion de la pollution consiste à créer un inventaire des sources de pollution terrestres, à analyser les points chauds de pollution et à évaluer les pertes économiques associées. Le projet mettra également en place des programmes nationaux et régionaux de réduction de la pollution, se procurera l'équipement nécessaire pour la surveillance environnementale et lancera des campagnes d'information publique. De plus, il soutiendra le développement de technologies respectueuses de l'environnement et promouvra des pratiques durables dans toute la région.

Les efforts de conservation se concentreront sur l'expansion du réseau des Aires Marines Protégées (AMP), la formulation de plans de gestion pour ces zones et le soutien aux pratiques de pêche durables. Le projet priorisera également la protection des espèces en danger, évaluera les pertes économiques dues à la perte de biodiversité et sensibilisera le public à l'importance de préserver l'environnement unique de la mer Caspienne.

L'initiative impliquera également la création d'une Unité de Coordination des Projets (UCP) sous le Secrétariat de la Convention de Téhéran du PNUE et la mise en place d'un Comité de Pilotage Régional et d'équipes techniques pour superviser sa mise en œuvre. Cet effort collaboratif s'aligne avec les stratégies régionales de la Banque mondiale pour l'Asie centrale et contribue au Cadre de Partenariat Pays (CPF) de l'Azerbaïdjan et du Kazakhstan ainsi qu'à la Stratégie Nationale de Développement du Turkménistan.

Avec des objectifs à long terme axés sur la préservation écologique, le projet est prêt à renforcer la coopération régionale pour une gestion efficace des ressources naturelles. Sa mise en œuvre devrait avoir un impact transformateur sur la réduction de la pollution, l'amélioration des conditions environnementales et la protection de la biodiversité pour les générations futures dans la région caspienne.

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