L'OMM MET EN GARDE CONTRE L'AGGRAVATION DE LA CRISE CLIMATIQUE
Paris / La Gazette
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé vendredi que 2024 serait l'année la plus chaude jamais enregistrée, marquant un moment critique dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
Basé sur six ensembles de données internationales indépendants, la température moyenne mondiale de surface était de 1,55 °C au-dessus de la référence préindustrielle (1850-1900), avec une marge d'incertitude de ±0,13 °C.
Les données indiquent probablement la première année calendaire où les températures mondiales ont dépassé 1,5 °C (34,7 °F) au-dessus des niveaux préindustriels -- un seuil symbolique dans l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique.
Les résultats mettent en évidence une tendance décennale de températures record, les 10 dernières années étant toutes parmi les plus chaudes jamais enregistrées.
La Secrétaire générale de l'OMM, Celeste Saulo, a souligné la gravité de la situation. "L'histoire climatique se déroule devant nos yeux. Cette période extraordinaire de réchauffement a apporté des conditions météorologiques dévastatrices et extrêmes, une élévation du niveau de la mer et la fonte des glaces, le tout alimenté par des émissions de gaz à effet de serre record provenant des activités humaines", a-t-elle estimé.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a qualifié les conclusions de "fait froid et dur" et a exhorté les dirigeants mondiaux à agir de manière immédiate et décisive.
"Les températures brûlantes en 2024 nécessitent une action climatique novatrice en 2025", a-t-il déclaré. "Il est encore temps d'éviter le pire de la catastrophe climatique, mais les dirigeants doivent agir—maintenant."
M. Guterres a fait valoir que dépasser 1,5°C en une seule année ne signifie pas l'échec des objectifs à long terme de l'Accord de Paris, qui évaluent le réchauffement sur des décennies plutôt que sur des années individuelles.
La chaleur exceptionnelle de 2024 a été accompagnée d'effets climatiques sans précédent, notamment des événements météorologiques extrêmes plus fréquents et intenses, une élévation du niveau de la mer et une fonte significative des glaces. Les effets illustrent l'urgence d'une action mondiale transformative.