LA POLLUTION DE L'AIR POURRAIT ÊTRE UN FACTEUR DE RISQUE ENVIRONNEMENTAL MAJEUR POUR L'AUTISME
Paris / La Gazette
Des études récentes montrent que la pollution de l'air joue un rôle environnemental dans le risque de développer des troubles du spectre autistique (TSA).
Les scientifiques ont noté que la pollution de l'air peut avoir un effet néfaste sur le développement du système nerveux, renforçant l'interaction entre les facteurs génétiques et environnementaux. Parmi les polluants de l'air, les particules fines (PM2.5 et PM10), le dioxyde de soufre (SO₂), le monoxyde d'azote (NO), le dioxyde d'azote (NO₂) et l'ozone (O₃) jouent un rôle significatif dans le risque d'autisme. Ces polluants provoquent un stress oxydatif, une neuroinflammation et une perturbation du système de neurotransmetteurs dans le corps. Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont plus à risque en raison des stades sensibles du développement cérébral.
Les études montrent que les particules fines telles que les PM2.5 et PM10 pénètrent dans le corps par la respiration, dans le sang, et peuvent même traverser la barrière placentaire. L'exposition prénatale à ces particules peut augmenter le risque de développer un TSA, surtout pendant le début de la grossesse.
Le NO et le NO₂ provenant des émissions de carburants de véhicules et industriels sont également associés à un risque accru d'autisme. De plus, l'O₃ (ozone), surtout en combinaison avec les PM2.5, peut avoir un effet oxydatif sur le cerveau en développement, provoquant des troubles du développement neurologique.
Le SO₂ et certains composés organiques volatils peuvent également augmenter le risque de TSA chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Les effets des polluants sur le cerveau se produisent par plusieurs mécanismes : neuroinflammation, stress oxydatif, modifications épigénétiques et troubles endocriniens. L'inflammation chronique et un déséquilibre des neurotransmetteurs figurent parmi les principaux facteurs qui augmentent le risque de TSA.
En conclusion, la pollution de l'air augmente le risque de TSA, ce qui est une fois de plus souligné dans cette étude. Les scientifiques soulignent l'importance de recherches supplémentaires pour mieux comprendre cette relation et développer des mesures préventives. Améliorer la qualité de l'air pendant les périodes sensibles, telles que la grossesse et la petite enfance, peut aider à réduire le risque de TSA.