Lagazette

APPEL URGENT À L'ACTION LANCÉ PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES DANS LE CADRE DE LA COP29 À BAKOU

12 Novembre 2024 10:16 (UTC+01:00)
APPEL URGENT À L'ACTION LANCÉ PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES DANS LE CADRE DE LA COP29 À BAKOU
APPEL URGENT À L'ACTION LANCÉ PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES DANS LE CADRE DE LA COP29 À BAKOU

Paris / La Gazette

Lors de l'ouverture du Sommet sur l'Action Climatique COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a délivré un message puissant sur l'urgence de l'action climatique.

En abordant les défis et les risques auxquels le monde est confronté avec la montée des températures, M. Guterres a souligné la chaleur record de 2024 comme un signe d'alerte et a énuméré les catastrophes récentes : ouragans, perte de biodiversité dans les mers en réchauffement, vagues de chaleur extrêmes causant des maladies et des décès, et inondations dévastant les communautés.

« Ces catastrophes sont amplifiées par le changement climatique d'origine humaine », a-t-il rappelé, en soulignant qu'aucun pays n'est à l'abri. Il a noté que les impacts économiques du changement climatique—des prix alimentaires gonflés aux primes d'assurance plus élevées—se font sentir à l'échelle mondiale.

Une préoccupation majeure soulevée par M. Guterres était l'« injustice évitable » du changement climatique, où les pays les plus riches, qui ont contribué le plus aux émissions, sont moins touchés que les pays plus pauvres, qui subissent les pires impacts. Il a cité un rapport d'Oxfam montrant que les milliardaires les plus riches émettent plus de carbone en 90 minutes qu'une personne moyenne ne le fait en une vie.

Le chef de l'ONU a rappelé aux dirigeants mondiaux les engagements pris lors du précédent sommet de la COP28 : passer des combustibles fossiles, améliorer l'adaptation au climat et aligner les plans climatiques nationaux avec l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Avec 80 % des personnes dans le monde soutenant davantage d'actions climatiques, il a estimé que « doubler la mise sur les combustibles fossiles est absurde » et a souligné que l'énergie solaire et éolienne figurent désormais parmi les sources d'énergie les moins chères disponibles.

Le Secrétaire général a exposé trois priorités clés pour l'action. Tout d'abord, il a appelé à des réductions immédiates des émissions, soulignant la nécessité d'une diminution de 43 % par rapport aux niveaux de 2019 d'ici 2030 pour rester sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de 1,5°C. Il a exhorté les dirigeants à finaliser de nouveaux plans d'action climatique et à se concentrer sur des marchés du carbone efficaces qui ne permettent pas le greenwashing.

Deuxièmement, M. Guterres a insisté sur la nécessité de l'adaptation, car les communautés les plus vulnérables du monde ont du mal à faire face aux extrêmes climatiques. Il a exhorté les nations développées à doubler leur financement pour l'adaptation à au moins 40 milliards de dollars d'ici 2025 et a appelé à un engagement solide envers le Fonds pour les pertes et dommages afin de soutenir les nations touchées.

Enfin, il a appelé à un financement climatique accessible pour soutenir les pays en développement. Il a esquissé cinq actions, notamment l'augmentation des financements publics, la mobilisation des investissements privés, la création de cadres financiers transparents et le renforcement des capacités des banques multilatérales.

M. Guterres a conclu en soulignant que le financement climatique n'est pas une charité mais un investissement nécessaire pour tous. Alors que le temps presse, il a exhorté les dirigeants à prendre des décisions ambitieuses et équitables lors de la COP29, en clamant que « l'action climatique n'est pas une option, c'est une nécessité ».

Loading...
L'info de A à Z Voir Plus