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L'EXTRÊME PAUVRETÉ AUGMENTE POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 20 ANS DANS LE MONDE, SELON UN RAPPORT DE L'ONU

18 Octobre 2024 21:00 (UTC+01:00)
L'EXTRÊME PAUVRETÉ AUGMENTE POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 20 ANS DANS LE MONDE, SELON UN RAPPORT DE L'ONU
L'EXTRÊME PAUVRETÉ AUGMENTE POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 20 ANS DANS LE MONDE, SELON UN RAPPORT DE L'ONU

Paris / La Gazette

Le monde a connu la première augmentation de l'extrême pauvreté en 20 ans, et les inégalités ont fortement augmenté et restent élevées, les chocs successifs, à commencer par la pandémie de COVID-19, ayant conduit à des revers dans les mesures clés du progrès du développement social, selon un rapport de l'ONU publié jeudi.

Bien que des reprises macroéconomiques soient en cours, l'extrême pauvreté reste élevée dans les pays en situation spéciale, indiquant des vulnérabilités structurelles profondes. En 2022, l'extrême pauvreté était revenue aux niveaux d'avant la pandémie dans la plupart des pays, sauf dans ceux à faible revenu, indique le Rapport mondial sur le développement social 2024, intitulé "Développement social en temps de crises convergentes : Un appel à l'action mondiale" et lancé par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU.

Les taux de chômage dans les pays à faible revenu sont restés constamment élevés, le taux d'écart d'emploi passant de 20 % en 2018 à 21 % en 2023. Ces tendances ont exacerbé les inégalités de revenus et de richesse existantes à l'échelle mondiale, souligne le rapport.

En 2022, la moitié la plus pauvre de la population mondiale ne possédait que 2 % de la richesse mondiale, tandis que les 10 % les plus riches en détenaient 76 %.

Selon le rapport, les crises pourraient entraîner une perte cumulative de production économique de plus de 50 trillions de dollars américains entre 2020 et 2030, reflétant des opportunités perdues pour investir dans le développement social

Avec les pays émergeant progressivement de multiples crises convergentes, il y a une opportunité de minimiser les impacts à long terme de ces crises sur le développement social et de construire des sociétés plus résilientes, lit-on dans le rapport.

Selon le rapport, dans l'environnement politique mondial actuel, les chocs se transforment plus facilement en crises qui franchissent les frontières, exigeant une action internationale. Le rapport a appelle à une action mondiale urgente pour soutenir les efforts nationaux afin de faire face aux revers causés par les récentes crises mondiales, et pour éviter la transformation des futurs chocs en crises.

Le rapport souligne d'ailleurs le besoin crucial de réforme et de recentrage du financement international du développement pour soutenir la réponse des pays aux crises mondiales et créer l'espace fiscal nécessaire pour favoriser le progrès social.

Il examine également les mesures visant à alléger le fardeau de la dette des pays en développement et a exploré comment l'aide publique au développement, sous forme de subventions et de prêts concessionnels, un allégement significatif de la dette à court terme et un renforcement de l'architecture de la dette souveraine à long terme, pourraient faire progresser le développement social.

"Ce rapport met en lumière le rôle important de l'action multilatérale pour soutenir les efforts au niveau national visant à trouver un espace fiscal pour lutter contre la pauvreté, créer des emplois et garantir à chacun une chance équitable dans la vie", a estimé Li Junhua, Sous-Secrétaire général de l'ONU aux affaires économiques et sociales.

Le Rapport mondial sur le développement social est la publication phare du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU sur les principales questions de développement social, identifiant les tendances sociales actuelles et émergentes, et fournissant une analyse des principales questions de développement aux niveaux national et international.

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