L'ONU EXHORTENT LES GOUVERNEMENTS À METTRE EN ŒUVRE LE FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Paris / La Gazette
Lors d'un événement virtuel organisé par la Brookings Institution en amont de la conférence sur le climat COP29 à Bakou, Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU pour le changement climatique, a souligné la nécessité urgente pour tous les gouvernements de se mettre d'accord sur un nouvel objectif pour le financement international du climat.
Ce nouvel objectif doit permettre de répondre aux besoins critiques des pays en développement et d'augmenter les financements pour faire face aux défis climatiques de plus en plus importants.
"La COP29 doit être la COP de l'action, reconnaissant que le financement du climat est essentiel pour sauver l'économie mondiale et des milliards de vies des impacts climatiques galopants", a déclaré M. Stiell.
Il a averti que si des mesures significatives ont été prises, les niveaux actuels de financement pour le climat restent bien en deçà de ce qui est nécessaire pour préserver le monde de crises environnementales dévastatrices.
Le secrétaire exécutif a insisté sur le fait que les finances publiques doivent être au cœur de tout nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, en grande partie sous la forme de subventions ou de financements concessionnels afin d'en garantir l'accessibilité aux personnes les plus vulnérables. Il a fait remarquer que si son rôle n'est pas de dicter les spécificités de ce nouvel objectif financier, l'objectif général est clair : faire en sorte que l'argent consacré au climat compte en tirant parti du financement privé et en orientant les marchés financiers mondiaux vers des investissements verts.
"L'affaire vitale de qui paie et combien peut être convenue à Bakou", a-t-il noté, ajoutant que la COP29 ne devrait pas être considérée comme une occasion de renégocier l'Accord de Paris, mais plutôt comme une plateforme pour prendre des engagements financiers concrets. Des mécanismes permettant de suivre et de garantir la livraison des fonds promis sont essentiels pour maintenir la confiance mondiale dans le processus climatique.
M. Stiell a également souligné la nécessité d'augmenter rapidement le financement de l'adaptation au climat et d'activer les marchés internationaux du carbone au profit de tous les pays. En outre, il a souligné l'importance de soutenir une nouvelle génération de plans climatiques nationaux qui s'alignent sur les objectifs mondiaux, transformant les promesses faites lors des précédents sommets sur le climat en actions concrètes.
Dans le sillage du consensus des Émirats arabes unis de la COP28, qui appelle à tripler les énergies renouvelables, à doubler l'efficacité énergétique et à abandonner les combustibles fossiles, M. Stiell a clairement indiqué que la COP29 devait convertir ces promesses en résultats tangibles.
"Nous devons faire en sorte que le Fonds pour les pertes et dommages fonctionne pleinement, en distribuant de l'argent à ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il exhorté, faisant référence au rôle essentiel de ce fonds dans l'aide aux nations gravement touchées par le changement climatique.
Enfin, M. Stiell a mis en garde contre le fossé grandissant entre les nations et la tentation croissante d'adopter un état d'esprit insulaire face aux défis mondiaux. "Si nous nous engageons dans cette voie, la lutte contre le changement climatique sera bientôt terminée", a-t-il conclu.
