L'OMS DÉCLARE QUE LE MPOX EST UNE URGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE MONDIALE
Paris / La Gazette
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC), son niveau d'alerte le plus élevé, en raison d'une nouvelle variante de la maladie virale mpox en Afrique.
L'OMS a déclaré mercredi que des cas de variole ont été découverts dans 13 pays africains et que la nouvelle forme de la maladie se propage. C'est la deuxième fois en deux ans que l'organisation lance l'alerte pour cette maladie.
Elle intervient après l'apparition d'un foyer d'infection virale en République démocratique du Congo (RDC), qui s'est propagé aux pays voisins.
"Aujourd'hui, le comité d'urgence s'est réuni et m'a fait savoir qu'à son avis, la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J'ai accepté cet avis", a annoncé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse.
"Il s'agit d'une situation qui devrait tous nous préoccuper", a-t-il estimé.
"L'OMS s'engage, dans les jours et les semaines à venir, à coordonner la riposte mondiale, en collaborant étroitement avec chacun des pays touchés et en tirant parti de sa présence sur le terrain, afin de prévenir la transmission, de traiter les personnes infectées et de sauver des vies", a ajouté M. Ghebreyesus.
La déclaration PHEIC peut accélérer la recherche, le financement et les mesures de santé publique internationales ainsi que la coopération pour contenir une maladie. Elle déclenche des mesures d'urgence dans les pays du monde entier en vertu du règlement sanitaire international juridiquement contraignant.
La variole peut se propager par contact étroit entre individus. Bien qu'elle soit généralement bénigne, elle peut être mortelle dans de rares cas. Elle provoque des symptômes semblables à ceux de la grippe et des lésions remplies de pus sur le corps.
Plus de 17 000 cas suspects de variole et 517 décès ont été signalés sur le continent africain depuis le début de l'année, soit une augmentation de 160 % par rapport à la même période l'année dernière, selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa Centres for Disease Control and Prevention).
