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COP29 À BAKOU: UN NOUVEAU MODÈLE DE FINANCEMENT SE DESSINE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DANS LES ÉNERGIES PROPRES

26 Juin 2024 04:04 (UTC+01:00)
COP29 À BAKOU: UN NOUVEAU MODÈLE DE FINANCEMENT SE DESSINE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DANS LES ÉNERGIES PROPRES
COP29 À BAKOU: UN NOUVEAU MODÈLE DE FINANCEMENT SE DESSINE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DANS LES ÉNERGIES PROPRES

Paris / La Gazette

Un nouveau modèle de financement est en cours pour aider à répondre aux besoins d'investissement en énergie propre de 2 000 milliards de dollars dans les pays en développement, a annoncé mardi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), précisant qu'un accord mondial sur la manière de répondre à ces besoins pourrait être l'un des résultats les plus importants du prochain sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Bakou.

L'Azerbaïdjan est le pays hôte des négociations climatiques de l'ONU de cette année, la COP29, qui se tiendra à Bakou du 11 au 22 novembre 2024.

Dans la perspective de la COP29, l'AIE et la présidence de la COP29 ont organisé conjointement un dialogue de haut niveau sur l'augmentation du financement des énergies propres, en particulier dans les économies émergentes et en développement.

"Les investissements annuels dans les énergies propres dans ces pays doivent être multipliés par six pour atteindre environ 2 000 milliards de dollars", a déclaré Fatih Birol, le directeur de l'AIE, dans un entretien accordé à l'agence Anadolu (AA) à Londres.

Des banques de développement et de construction, dont la Banque mondiale, la Société financière internationale (SFI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ainsi que des institutions financières du secteur privé ont participé au dialogue.

"Nous travaillons tous ensemble à l'élaboration d'un modèle de financement et souhaitons créer un cadre jusqu'à notre prochaine réunion, qui se tiendra dans le contexte de l'Assemblée générale des Nations unies", a expliqué M. Birol, ajoutant que l'AIE a été déclarée partenaire stratégique de la présidence de la COP29.

Selon le dernier rapport de l'AIE sur les investissements dans le secteur de l'énergie, les investissements mondiaux dans le secteur de l'énergie devraient dépasser pour la première fois les 3 000 milliards de dollars cette année, dont environ 2 000 milliards seront investis dans les technologies énergétiques propres.

Toutefois, les pays en développement, à l'exception de la Chine, ne représentent que 15 % du total des investissements dans les technologies énergétiques propres, qui ont dépassé 300 milliards de dollars pour la première fois.

Les pays émergents et en développement abritent environ deux tiers de la population mondiale.

Les investissements dans les énergies propres en Chine devraient atteindre 675 milliards de dollars, suivis par l'Europe et les États-Unis avec respectivement 370 et 315 milliards de dollars. Les projections d'investissement indiquent que ces trois grandes économies représentent plus des deux tiers des investissements mondiaux dans les énergies propres et soulignent également les déséquilibres majeurs dans les flux de capitaux internationaux.

Un nouveau rapport du Forum économique mondial (WEF) a également mis en garde contre le fait que les investissements dans les énergies propres continuent d'être concentrés en Chine et dans les économies avancées, soulignant la nécessité d'un soutien financier des pays avancés aux pays en développement.

M. Birol a ajouté que l'un des principaux sujets de discussion était la manière d'identifier les responsabilités historiques et actuelles des pays dans le réchauffement de la planète.

Ils visent à établir une répartition des rôles entre les pays et surtout les banques internationales de développement, notamment la Banque mondiale, la SFI et la Banque asiatique de développement, a-t-il abondé.

L'un des principaux résultats du sommet COP28 de l'année dernière a été l'accord de plus de 100 pays pour tripler les énergies renouvelables et doubler les améliorations de l'efficacité énergétique d'ici 2030, deux engagements suggérés par l'AIE lors des discussions tenues avec la présidence du COP28, les Émirats arabes unis, avant le sommet.

M. Birol a insisté qu'il était nécessaire de mettre en place des mesures d'incitation pour tenir les engagements de "triplement et de doublement".

Les pays ont fixé des objectifs clés pour la première fois à Dubaï l'année dernière dans le but de maintenir l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius (2,7 degrés Fahrenheit) à portée de main. Le triplement des capacités en matière d'énergies renouvelables d'ici à la fin de 2030 a été salué comme l'un des engagements majeurs les plus importants du sommet COP28.

Cet engagement exige que la capacité renouvelable installée dans le monde atteigne au moins 11 000 gigawatts (GW) d'ici 2030.

En collaboration avec le gouvernement azerbaïdjanais, M. Birol a précisé qu'ils travaillaient à la suggestion de trois nouveaux engagements mondiaux.

"L'un d'entre eux portera sur les batteries et sur l'augmentation de la capacité mondiale des batteries d'ici à 2030. Le deuxième porte sur les réseaux et le troisième sur la réduction des émissions de méthane", a-t-il indiqué, ajoutant que l'engagement relatif aux émissions de méthane vise à unir des pays tels que le Kazakhstan, le Tadjikistan et d'autres pays de la région, sous la houlette de l'Azerbaïdjan.

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