Lagazette

Paris / La Gazette

Les autorités saoudiennes ont annoncé que plus de 1 300 pèlerins sont décédés au cours du pèlerinage du Hajj de cette année en raison de la chaleur extrême.

Le ministre saoudien de la Santé, Fahd bin Abdurrahman Al-Jalajel, a révélé que 83 % des 1 301 morts étaient des pèlerins non autorisés qui ont enduré de longs trajets à pied jusqu'à La Mecque.

Les températures ont grimpé entre 117 et 120 degrés Fahrenheit (46 à 49 degrés Celsius) pendant le pèlerinage, provoquant l'évanouissement et l'effondrement de nombreux pèlerins. Les personnes décédées ont été enterrées à La Mecque, mais leur identification a été retardée car beaucoup d'entre elles n'avaient pas de papiers d'identité. Actuellement, 95 pèlerins sont soignés à l'hôpital, certains ayant été transportés par avion à Riyad.

L'Égypte a réagi en révoquant les licences de 16 agences de voyage qui facilitaient les pèlerinages non autorisés et en renvoyant les responsables devant le procureur général pour enquête. Les pèlerins non autorisés, pour la plupart des Égyptiens, utilisaient des visas de tourisme, ce qui les privait d'un hébergement adéquat.

Les autres pays concernés sont l'Indonésie, l'Inde, la Jordanie, la Tunisie, le Maroc, l'Algérie et la Malaisie.

Le nombre de morts de cette année est particulièrement élevé par rapport aux incidents précédents, ce qui met en évidence les conditions exceptionnelles auxquelles est soumis le pèlerinage. Historiquement, le Hajj a connu des décès dus à des bousculades et à des épidémies, l'incident le plus meurtrier s'étant produit en 2015 et ayant fait plus de 2 400 morts.

Le Hajj, un rituel islamique essentiel, a attiré plus de 1,83 million de participants cette année. Malgré les mesures de sécurité étendues prises par l'Arabie saoudite, le grand nombre de participants pose des problèmes permanents, exacerbés par le changement climatique.