SELON L'OMM, LES CONCENTRATIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE BATTENT DES RECORDS EN 2022
Paris / La Gazette
Selon les Nations Unies, la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère a atteint de nouveaux sommets l'année dernière, le changement climatique alimentant des conditions météorologiques extrêmes dans le monde entier.
Dans un bulletin publié mercredi, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies indique que trois des principaux gaz à effet de serre ont battu des records en 2022 et prévient qu'il n'y a "pas de fin en vue".
"Malgré des décennies d'avertissements de la part de la communauté scientifique, des milliers de pages de rapports et des dizaines de conférences sur le climat, nous continuons à aller dans la mauvaise direction", a déclaré le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.
L'agence météorologique onusienne a ajouté que les concentrations mondiales de dioxyde de carbone étaient supérieures de 50 % à la moyenne de l'ère préindustrielle, un nouveau record inquiétant. D'autres gaz, tels que le méthane et l'oxyde nitreux, ont également atteint de nouveaux sommets.
"Le niveau actuel des concentrations de gaz à effet de serre nous met sur la voie d'une augmentation des températures bien supérieure aux objectifs de l'Accord de Paris d'ici la fin du siècle", a estimé M. Taalas, faisant référence à l'objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) par rapport à l'ère préindustrielle.
"Cela s'accompagnera de conditions météorologiques plus extrêmes, notamment de fortes chaleurs et de fortes précipitations, de la fonte des glaces, de l'élévation du niveau de la mer, de la chaleur et de l'acidification des océans", a-t-il averti.
"Environ la moitié de la planète est confrontée à une augmentation des inondations et un tiers de la planète est confronté à une augmentation des sécheresses", a évoqué M. Taalas, tout en exhortant que "nous devons réduire la consommation de combustibles fossiles de toute urgence".