RÉUNIS À NAIROBI, LES PAYS NÉGOCIENT UN TRAITÉ SUR LES PLASTIQUES
Paris / La Gazette
Les dernières négociations en vue d'un traité mondial de lutte contre la pollution plastique se sont ouvertes hier à Nairobi.
L'année dernière, quelque 175 pays se sont mis d'accord pour conclure, d'ici à 2024, un traité des Nations Unies visant à lutter contre le plastique qui gangrène les océans, flotte dans l'atmosphère et s'infiltre dans le corps des animaux et des êtres humains.
Si la nécessité d'un traité fait l'objet d'un large consensus, les avis divergent quant à son contenu.
Les négociateurs se sont déjà réunis à deux reprises, mais les discussions qui se tiendront du 13 au 19 novembre seront les premières à porter sur un projet de traité publié en septembre.
Une soixantaine de pays dits "ambitieux" ont demandé des règles contraignantes pour réduire l'utilisation et la production de plastique, qui est fabriqué à partir de combustibles fossiles.
Cette position n'est pas partagée par de nombreuses économies productrices de plastique, dont les États-Unis, qui préfèrent depuis longtemps se concentrer sur le recyclage, l'innovation et une meilleure gestion des déchets.
Le projet présentant les différentes voies à suivre constituera la base des délibérations à fort enjeu qui se tiendront au siège du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à Nairobi.
Cette réunion sur l'avenir du plastique précède de peu les négociations cruciales sur le climat qui se tiendront dans les Émirats arabes unis, riches en pétrole, à la fin du mois.
Les économies riches ont toujours pollué davantage et, pendant des années, elles ont exporté des déchets à recycler vers les pays pauvres, où ils se retrouvent souvent dans l'environnement.
Certains pays en développement s'inquiètent des règles qui pourraient imposer un fardeau trop lourd à leurs économies.
La production de plastique a doublé en 20 ans et, selon l'OCDE, elle atteindra 460 millions de tonnes en 2019.
