FORUM DES ASSOCIATIONS À PARIS : UNE CONSEILLÈRE DE PARIS INSULTE DES PERSONNES D’ORIGINE AZERBAÏDJANAISE
Paris / La Gazette
Une adjointe d'Anne Hidalgo s'en prend violemment à des personnes présentes sur un stand du Forum des Associations consacré à la culture azérie.
Depuis plusieurs années, l’Association Dialogue France Azerbaïdjan présente, au forum des associations du XVe arrondissement de Paris, un stand consacré à la culture azerbaïdjanaise, sa cuisine et sa littérature.
Mais ce samedi 16 septembre, les choses ne se sont pas passées comme d’habitude. La conseillère de Paris et adjointe de la Maire de Paris, d’origine arménienne, Anouch Toranian s’est approchée du stand, non pas pour consulter les livres de poésie et les revues sur le patrimoine, non plus pour déguster les délicieuses pâtisseries traditionnelles préparées par les mamas azerbaïdjanaises, mais pour insulter copieusement les jeunes femmes responsables de l’association. Hurlant sa haine raciale à l’égard des Azerbaïdjanais, le regard hagard, jurant de les faire expulser du forum.
Aytan Mouradova, vice-présidente de l’association, raconte : « Alors que de nombreux visiteurs venaient sur notre espace pour se renseigner sur ce pays que peu de gens connaissent finalement, cette dame s’est ruée sur nous, en nous insultant. J’ai essayé de nouer un dialogue avec elle, lui proposant même de nous rencontrer lorsqu’elle le souhaiterait. Ce qu’elle a refusé en me traitant de terroriste ».
Terroriste. Le mot pourrait prêter à rire lorsqu’on sait que le beau-père d’Anouch Toranian n’est autre qu’Ara Toranian, ancien porte-parole de l’ASALA (Armée Secrète de Libération de l’Arménie), qui fut à l’origine de nombreux assassinats de diplomates et de l’attentat de 1983 qui tua plusieurs personnes à l’aéroport d’Orly. Depuis, Ara Toranian a préféré faire « amende honorable » pour devenir aujourd’hui un notable, co-président du Comité de coordination des organisations arméniennes françaises (CCAF), et proche d’Emmanuel Macron et de la droite française.
On rappelle d’ailleurs que l’ASALA est née au Liban, dans le quartier arménien de Burj Hammoud, sous l’impulsion de Hagop Hagopian, puis de Monte Melkonian qui s’inspirèrent des techniques de guerilla apprises pendant la guerre civile libanaise. Monte Melkonian, fut, aux côtés d’autres ex-membres de l’ASALA, l’un des leaders de la première guerre du Karabakh qui s’acheva par la prise de la région par les forces arméniennes. C’est lors de ces combats qu’il trouva la mort en 1993.
Anouch Toranian, qui se fait régulièrement, dans la presse, l’interprète des mouvements arméniens les plus radicaux, accompagne son beau-père dans toutes les manifestations pro-séparatistes, comme l’expédition du 31 août sur la route de Latchine, aux côtés de Bruno Retailleau, Xavier Bertrand et Anne Hidalgo. C’est d’ailleurs elle qui, profitant de sa position de conseillère de Paris, puis d’adjointe d’Anne Hidalgo a entrainé cette dernière à transgresser la déontologie de neutralité qui devrait être la sienne, en faisant de la Mairie de Paris le fer de lance de la campagne pro-séparatiste arménienne, la détournant ainsi, au grand dam des Parisiens, de sa mission de gestion de la Capitale.
Les insultes raciales proférées par la conseillère de Paris, outre qu’elles sont en soi intolérables, surtout venant d’une élue de la République, sont d’autant plus déplacées que l’Association Dialogue France-Azerbaïdjan est une association française dont les membres, comme Aytan Mouradova, sont français. Seuls deux membres du bureau ont d’ailleurs des origines azéries, les autres sont « Français de souche ».
C’est grâce à l’intervention du public présent, et des responsables des associations voisines, extrêmement choqués par l’agressivité de la conseillère, que le pire a pu être évité. Le député du XVe arrondissement est ensuite venu présenter ses excuses pour l’attitude de sa collègue.
Les différentes agressions successives, par l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, dont les organisations internationales ont à l’unanimité reconnu l’intégrité territoriale, y compris d’ailleurs le premier ministre arménien Nikol Pachinyan, ont provoqué l’exode de plus d’un million d’Azéris, des centaines de milliers de victimes, et la destruction de villes entières. Aucun Azerbaïdjanais n’a pour autant molesté des ressortissants arméniens vivant dans d’autres pays. On aimerait que la réciproque soit vraie, et que le temps soit maintenant à l'apaisement, au dialogue et à la compréhension mutuelle.