BIONTECH LANCE UN ESSAI SUR L'HOMME POUR TESTER UN VACCIN CONTRE LE PALUDISME
Paris / La Gazette
BioNTech a lancé vendredi une étude préliminaire pour évaluer son vaccin expérimental contre le paludisme chez l'homme, a déclaré le fabricant allemand de médicaments.
L'essai de phase 1 devrait recruter 60 volontaires aux États-Unis, sans antécédents de paludisme, pour évaluer le candidat vaccin à trois doses.
Connu sous le nom de BNT165b1, il s'agit du premier vaccin candidat du projet de BioNTech sur le paludisme, qui établira également la production de vaccins en Afrique, a rapporté Reuters.
Ce projet fait partie des nombreux efforts déployés pour lutter contre cette maladie transmise par les moustiques et qui tue plus de 600 000 personnes chaque année, pour la plupart des enfants en Afrique. La structure complexe et le cycle de vie du parasite du paludisme ont longtemps entravé les efforts de développement de vaccins.
Après des décennies de travail, le seul vaccin approuvé contre le paludisme, Mosquirix, fabriqué par le fabricant britannique GSK (GSK.L), a été approuvé cette année par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais un manque de financement et de potentiel commercial a contrarié la capacité de GSK à produire autant de doses que nécessaire.
Un autre effort très suivi est un vaccin contre le paludisme de l'Université d'Oxford. Les résultats des essais à mi-parcours ont été publiés en septembre.
Aucune comparaison directe n'a été faite, mais certains scientifiques suggèrent que le vaccin d'Oxford constitue un progrès par rapport au Mosquirix et offre une immunité plus longue.
L'effort de BioNTech en matière de vaccin contre le paludisme est basé sur sa technologie ARNm, qui a été utilisée pendant la pandémie pour développer rapidement des vaccins anti-COVID-19, en incitant le corps humain à fabriquer une protéine faisant partie de l'agent pathogène, déclenchant ainsi une réponse immunitaire.
