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Le Caucase du Sud respire enfin une nouvelle vie, et il est important que la communauté internationale fasse des efforts supplémentaires pour établir une paix et une sécurité durables dans la région

7 Janvier 2021 14:01 (UTC+01:00)
Le Caucase du Sud respire enfin une nouvelle vie, et il est important que la communauté internationale fasse des efforts supplémentaires pour établir une paix et une sécurité durables dans la région
Le Caucase du Sud respire enfin une nouvelle vie, et il est important que la communauté internationale fasse des efforts supplémentaires pour établir une paix et une sécurité durables dans la région

Paris / Lagazetteaz

Le conflit du Haut-Karabagh, qui a commencé avec l'occupation par l'Arménie de 20% du territoire azerbaïdjanais après l'effondrement de l'Union soviétique dans les années 1990, constituait une menace sérieuse pour la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud depuis près de 30 ans.

À la suite de l'occupation des territoires azerbaïdjanais et de l'expulsion massive des Azerbaïdjanais vivant en Arménie, l'Azerbaïdjan a dû faire face à plus d'un million de réfugiés et de personnes déplacées internes, et ceux qui ont perdu leurs maisons, leurs terres ancestrales et même leurs biens ont été confrontés à de grandes difficultés, se sont tournés vers différents districts de l'Azerbaïdjan.

Bien sûr, à cette époque, l'Azerbaïdjan venait d'accéder à son indépendance, il y avait beaucoup de difficultés dans le pays, et en même temps l'agression de l'Arménie contre notre pays et le déplacement de tant de personnes créaient de graves problèmes humanitaires, car Il était assez difficile de loger ces personnes, de leur fournir la nourriture et les articles nécessaires. Ces personnes ont dû vivre dans le froid de l'hiver, dans la chaleur de l'été dans des camps de tentes, dans des difficultés financières, leurs enfants ne pouvaient pas recevoir d'éducation, tous les droits humains fondamentaux étaient violés. Quelques années plus tard seulement, alors que l'État azerbaïdjanais se développait, il a construit de nouvelles installations pour les réfugiés et les personnes déplacées aux dépens des sources internes, leur a fourni un logement approprié, a mis en place toutes les conditions nécessaires pour l'éducation des enfants et a résolu d'autres problèmes sociaux.

Imaginez que plus de 10% de la population d'un pays perde soudainement tout et se déplace vers d'autres régions du pays pour survivre. Une telle situation, c'est-à-dire la fourniture d'un logement et de nourriture à tant de personnes, leur avenir, y compris l'emploi, l'éducation de leurs enfants, l'accès aux soins de santé et d'autres questions sociales nécessaires, est la chose la plus importante au monde, et met même les pays les plus développés dans une situation très difficile. Imaginez maintenant la situation difficile à laquelle l'occupation arménienne a confronté l'Azerbaïdjan.

En 1994, un accord de cessez-le-feu a été conclu et les négociations pour le règlement du conflit ont commencé avec la médiation du Groupe de Minsk de l'OSCE. Bien que le Groupe de Minsk, coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France, ait initialement joui d'une grande crédibilité, l'absence de progrès dans la résolution de ce conflit a de plus en plus érodé la confiance dans le processus de négociation.

Depuis de nombreuses années, presque 30 ans, l'Azerbaïdjan tente de parvenir à une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh dans le cadre du droit international. La position de l'Azerbaïdjan sur la résolution de ce conflit était tout à fait justifiée, sur la base des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale des pays fondés sur le droit international. Les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le règlement du conflit du Haut-Karabagh soutiennent également pleinement l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et exigent le retrait immédiat, complet et inconditionnel des troupes arméniennes des territoires azerbaïdjanais occupés.

Cependant, la position peu constructive de la partie arménienne dans les négociations sur le règlement du conflit, sa participation aux négociations à des fins d'imitation, ses provocations occasionnelles en réponse à la proposition de paix de l'Azerbaïdjan ont épuisé les chances d'une solution pacifique, maintenu la situation dans la région tendue et fait de l'option de la guerre une réalité.

Il est regrettable que le Groupe de Minsk de l'OSCE, qui menait une mission de médiation pour résoudre ce conflit, restait indifférent au sort de tant de réfugiés et de personnes déplacées et n'exercait aucune pression sur l'Arménie, aucune mesure sérieuse n'a été prise pour la mise en œuvre des résolutions susmentionnées du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Toutefois, démontrant son engagement en faveur de l'option pacifique, l'Azerbaïdjan se réservait le droit de libérer son intégrité territoriale internationalement reconnue par la voie de guerre, conformément aux résolutions des Nations Unies, et exigeait la nécessité du retrait des forces armées arméniennes d'occupation du territoire azerbaïdjanais.

Cependant, l'Arménie a tout ignoré et a répondu aux propositions de paix de l'Azerbaïdjan par des provocations. Poursuivant la position non constructive plus large de ses prédécesseurs, le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan s'est rendu au Haut-Karabagh, déclarant que “le Karabagh, c’est l'Arménie et le point”, a organisé des “élections parlementaires et présidentielles” et a déplacé le “parlement” de la soi-disant “République autoproclamée du Haut-Karabagh” de Khankendi à Choucha. En organisant l'“inauguration" du chef du régime criminel à Choucha, il a tiré un trait sur tout et a complètement fait dérailler le processus de négociation.

Par ailleurs, à partir du 27 septembre dernier, l'armée arménienne a utilisé des armes lourdes pour bombarder les localités densément peuplées de l’Azerbaïdjan et tuer des civils. Les dirigeants politico-militaires de l'Arménie ont délibérément agi dans le but d'anéantir la population civile.

Pendant la dernière guerre du Karabagh, qui n’a duré que 44 jours, l'Arménie, un pays occupant, a commis divers crimes et actes terroristes en tirant sur la population civile et les biens civils de l'Azerbaïdjan, ce qui constitue une violation flagrante des normes et principes du droit international, plus précisement des Conventions de Genève de 1949 et de leur Protocoles additionnels. En violation du droit international et des valeurs humaines, les Arméniens ont à plusieurs reprises tiré des missiles balistiques à minuit sur la population civile de la ville de Gandja, qui est loin de la ligne de front de l'Azerbaïdjan et n'a aucune signification militaire. En outre, des zones civiles de la ville azerbaïdjanaise de Barda ont été bombardées avec des bombes à fragmentation, ce qui est interdit par le droit international. Ces actes terroristes ont fait 93 morts parmi les civils, 407 autres blessés et plus de 3000 maisons endommagées.

Bien sûr, après tout cela, l'armée azerbaïdjanaise a commencé à montrer patte blanche. Les résultats de la guerre sont déjà connus, l'Azerbaïdjan a libéré ses anciennes terres et restauré son intégrité territoriale.

Le 10 novembre 2020, les Présidents de la République d'Azerbaïdjan et de la Fédération de Russie et le Premier ministre arménien ont signé un accord tripartite sur la cessation des hostilités et l'établissement de la paix dans la région. Cependant, l'Arménie continue de violer cet accord et recourt à diverses provocations.

Même les dirigeants de l'Arménie, dont le président Armen Sarkissian et d'autres fonctionnaires, parlent d'une nouvelle guerre, cherchant à se venger de l'Azerbaïdjan et se déclarent avoir l’intention d’occuper à nouveau les territoires azerbaïdjanais en violation du droit international.

L'Arménie doit désormais se rendre compte que ses vues absurdes et menaçantes ne sont acceptées nulle part dans le monde, y compris en Europe, que personne ne soutient la politique d'agression et que la communauté internationale veut la paix et la stabilité dans la région.

Le Caucase du Sud respire enfin une nouvelle vie, et il est important que la communauté internationale fasse des efforts supplémentaires pour établir une paix et une sécurité durables dans la région. Ainsi, le soutien à la paix peut, dans un sens positif, créer différentes géo-réalités dans la région et établir un nouvel environnement pour la coopération.

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