FRANCE : LA DETTE PUBLIQUE GRIMPE À 3 305,3 MILLIARDS D’EUROS

Paris / La Gazette
La dette publique de la France a encore grimpé de 203 milliards d’euros en 2024, pour s’établir à 3 305,3 milliards d’euros à la fin décembre 2024, selon les données dévoilées, jeudi 27 mars, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Cette dette, qualifiée de grand « ennemi »’ national par le Premier ministre, François Bayrou, a toutes les chances de continuer à grimper pendant des années, surtout avec le réarmement qui se profile et qui va nécessiter des dépenses supplémentaires.
L’endettement public est passé de 109,8 % (ou 3 102,5 milliards d’euros) fin 2023 à 113 % du PIB (ou 3 305,3 milliards d’euros), fin 2024 selon l’Insee. Un niveau record, hors période de crise ou de guerre.
Le déficit public de la France a atteint 5,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, un peu mieux que les 6 % anticipés par le gouvernement. Son niveau reste toutefois très éloigné des 4,4 % encore espérés à l’automne 2023.
Après 5,4 % en 2023, un niveau revu en légère baisse, le déficit public de 2024 s’explique par une accélération de 3,9 % des dépenses publiques l’an dernier. Celles-ci se sont élevées à 57,1 % du PIB, contre 56,9 % en 2023, a précisé l’Insee. Dans le même temps, les recettes ont augmenté de 3,1 %, mais moins rapidement que le PIB, « après une année 2023 pénalisée par un ralentissement de l’économie ».
Le gouvernement compte ramener le déficit à 5,4 % du PIB en 2025, avant de repasser sous la limite européenne de 3 % en 2029.
Au sein de l’Union européenne, seules la Grèce et l’Italie ont une dette publique plus élevée que la France, alors que l’Hexagone affiche la pire performance en matière de déficit public.