LE NOUVEAU PRÉSIDENT IRANIEN ANNONCE QU'IL SE RENDRA EN TURQUIE POUR UNE VISITE OFFICIELLE
Paris / La Gazette
Le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé lundi qu'il se rendrait bientôt en Turquie et a salué les relations "amicales" entre les deux pays.
Lors de sa première conférence de presse depuis son entrée en fonction, M. Pezeshkian a qualifié la Turquie de "nation amie et fraternelle" et a indiqué que son gouvernement s'engagerait dans des programmes d'investissement conjoints, selon l'agence de presse nationale iranienne IRNA.
Il a déclaré qu'il avait l'intention de se rendre prochainement en Turquie, dans le but d'inviter des fonctionnaires, des investisseurs et des universitaires turcs en Iran afin de renforcer les liens et de porter le volume des échanges à 30 milliards d'USD entre les deux pays.
Il a promis que son gouvernement maintiendrait les relations cordiales que l'administration précédente entretenait avec Ankara.
"Ils ont tracé une frontière entre nous, mais les deux côtés de cette ligne ne font qu'un. Nos croyances et nos cultures sont étroitement liées", a martelé M. Pezeshkian. "Nous devons absolument développer nos relations avec la Turquie."
Proposant un itinéraire qui permettrait aux citoyens turcs et iraniens de se rendre au Turkménistan, au Pakistan et en Afghanistan en passant par l'Iran, M. Pezeshkian a renchéri que Téhéran souhaitait que les investissements conjoints réalisés en Turquie et en Iran le soient également au Pakistan, en Afghanistan et dans d'autres pays de la région.
M. Pezeshkian, 69 ans, a prêté serment le 31 juillet, en présence de hauts fonctionnaires et de dignitaires d'au moins 70 pays.
La semaine dernière, il s'est rendu en Irak pour son premier déplacement à l'étranger en tant que président.
La Turquie et l'Iran ont mis fin à leurs hostilités au XVIIe siècle et, depuis, ont entretenu des relations étroites, indépendamment des changements de régime, du remplacement d'un empire par une république, etc. Mais les liens culturels étroits se sont parfois distendus en raison d'autres conflits dans la région.
Plus récemment, Ankara et Téhéran se sont retrouvés dans des camps opposés dans la guerre civile en Syrie, Téhéran soutenant le régime d'Assad et la Turquie se rangeant du côté de l'opposition. Pourtant, la situation ne s'est jamais traduite par un conflit total entre les deux voisins et les relations commerciales entre la Turquie et l'Iran n'ont pas été affectées.
Ankara et Téhéran comptent parmi les plus fervents partisans du mouvement de libération du Hamas, dont l'incursion en Israël en octobre 2023 a été suivie par les attaques incessantes d'Israël sur la bande de Gaza, qui ont tué plus de 40 000 personnes, principalement des enfants et des femmes.
L'Iran a promis de réagir à l'assassinat, le 31 juillet à Téhéran, d'Ismail Haniyeh, haut dirigeant du Hamas, apparemment par Israël, ce qui a suscité l'inquiétude dans l'ensemble de la région, la Turquie accusant Tel-Aviv de tenter d'étendre le conflit au-delà de la bande de Gaza.
