NETANYAHU APPELLE À UNE ALLIANCE AU MOYEN-ORIENT CONTRE L'IRAN
Paris / La Gazette
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué l'Iran et appelé à une alliance avec le Moyen-Orient pour faire face à la menace posée par la République islamique, lors d'un récent discours prononcé à Washington.
« Tous les pays qui sont en paix avec Israël et tous les pays qui feront la paix avec Israël devraient être invités à rejoindre cette alliance », a exhorté M. Netanyahu lors d'une session conjointe du Congrès américain mercredi.
M. Netanyahu a également décrit l'Iran comme un ennemi commun d'Israël et des Etats-Unis, décrivant les deux nations comme des cibles séquentielles pour la République islamique.
« Pour l'Iran, Israël est le premier, l'Amérique est le suivant, donc quand Israël combat le Hamas, nous combattons l'Iran. Lorsque nous combattons le Hezbollah, nous combattons l'Iran. Lorsque nous combattons les Houthis, nous combattons l'Iran. Et lorsque nous combattons l'Iran, nous combattons l'ennemi le plus radical et le plus meurtrier des États-Unis d'Amérique », a-t-il fait remarquer.
Le dirigeant israélien a souligné que la défaite du Hamas à Gaza était un élément clé de sa stratégie plus large contre l'Iran, qui, selon lui, affaiblira considérablement « l'axe de la terreur » de l'Iran et conduira à une victoire commune sur leur adversaire commun. M. Netanyahu a également insisté sur la nécessité de renforcer l'alliance entre les États-Unis et Israël, en présentant le conflit comme une bataille entre « la barbarie et la civilisation ».
Les commentaires de M. Netanyahu ont suscité des réactions immédiates de la part des groupes palestiniens et du guide suprême iranien Ali Khamenei. Le compte X officiel de M. Khamenei s'est moqué d'Israël et des États-Unis, soulignant leur incapacité à vaincre le Hamas en dépit d'un soutien important.
« La force de la résistance devient de plus en plus évidente chaque jour. Un énorme système dans toutes les dimensions militaires, politiques et économiques, comme les États-Unis, soutient les sionistes dans la lutte contre le Hamas, mais ils n'ont pas réussi à le mettre à genoux », lit-on dans le message.
Auparavant, le président élu de l'Iran, Massoud Pezeshkian, avait clamé que « la République islamique ne laisserait pas le peuple palestinien seul dans ces conditions difficiles », faisant référence à l'offensive israélienne en cours à Gaza.
M. Pezeshkian a promis que son administration donnerait la priorité à la question palestinienne, qu'il a qualifiée de centrale pour le monde islamique.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à la guerre et au génocide », a affirmé M. Pezeshkian, soulignant que l'objectif à long terme doit être d'aider le peuple palestinien à obtenir ses pleins droits.
Le conflit entre Israël et le Hamas s'est intensifié au cours des neuf derniers mois, avec d'importantes opérations militaires concentrées sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Cette escalade fait suite à une attaque du Hamas contre le territoire israélien, qui a fait 1 139 morts, dont 764 civils et 373 membres des forces de sécurité israéliennes. En outre, 251 personnes ont été prises en otage.
Israël a répondu par de vastes offensives aériennes et terrestres. L'opération s'est étendue à de plus vastes régions, avec Gaza - le bastion du Hamas - au centre. Les autorités sanitaires de Gaza font état de plus de 39 000 Palestiniens tués et 89 800 blessés depuis le début du conflit.
