TRUMP FUSTIGE LA POSITION DE ZELENSKY SUR LA CRIMÉE, ESTIMANT QU'ELLE FAIT OBSTACLE À LA PAIX AVEC LA RUSSIE
Paris / La Gazette
Le président américain Donald Trump a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour sa position inflexible sur la Crimée, arguant qu'elle sape les efforts en cours pour négocier la paix avec la Russie.
Dans un post sur Truth Social jeudi, Donald Trump a affirmé qu'un éventuel accord de paix était « très proche » mais a accusé le président Zelensky de prolonger la guerre en refusant d'accepter des conditions soutenues par les États-Unis.
« Personne ne demande à Zelensky de reconnaître la Crimée comme territoire russe, mais s'il veut la Crimée, pourquoi ne s'est-il pas battu pour elle il y a onze ans lorsqu'elle a été remise à la Russie sans un coup de feu ? », a écrit le président Trump sur Truth.
Il a également souligné la présence militaire de longue date de la Russie en Crimée. « La région abrite également, depuis de nombreuses années avant le "transfert de pouvoir d'Obama", d'importantes bases sous-marines russes », a-t-il noté.
Les remarques de Donald Trump ont encore escaladé alors qu'il remettait en question le leadership et l'approche de Volodymyr Zelensky face au conflit.
« Ce sont des déclarations incendiaires comme celles du président Zelensky qui rendent si difficile la résolution de cette guerre. Il n'a rien à se vanter ! La situation pour l'Ukraine est désastreuse — Il peut avoir la paix ou, il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a ajouté D. Trump.
Quelques heures après la publication, des frappes de missiles russes ont ciblé Kyiv et Kharkiv, les deux plus grandes villes d'Ukraine, tuant au moins neuf personnes et en blessant environ 70, selon des responsables ukrainiens.
Les commentaires du président Trump sont intervenus après que son homologue ukrainien a réaffirmé sa position contre les concessions territoriales avant un sommet prévu à Londres axé sur la paix, impliquant des dirigeants américains, européens et ukrainiens.
« Il n'y a rien à discuter. C'est notre terre, la terre du peuple ukrainien », a clamé le président Zelensky.
Le sommet, initialement prévu pour inclure une participation de haut niveau des États-Unis, a été déclassé après le retrait du secrétaire d'État Marco Rubio. Bien que le département d'État américain ait cité des « problèmes logistiques », des sources proches du dossier ont déclaré aux journalistes que l'administration estimait que les pourparlers n'avaient pas atteint une étape décisive. M. Rubio aurait également remis en question si sa présence aurait un impact significatif.
Malgré la présence réduite des États-Unis, le vice-président J.D. Vance a récemment exposé la vision de Washington pour un règlement de paix, suggérant que tout accord « gèlerait probablement les lignes territoriales à un niveau proche de celui d'aujourd'hui. »
L'Ukraine a à plusieurs reprises rejeté toute proposition qui légitimerait les gains territoriaux de la Russie depuis 2014, en particulier l'annexion de la Crimée, que Kyiv et une grande partie de la communauté internationale considèrent comme illégale.
La guerre à grande échelle, maintenant dans sa troisième année, a commencé avec l'invasion de la Russie en 2022 mais trouve ses racines dans l'annexion de la Crimée en 2014 et le soutien de Moscou aux mouvements séparatistes dans l'est de l'Ukraine. À la suite de l'invasion, la Russie a également revendiqué la souveraineté sur quatre régions supplémentaires — Donetsk, Luhansk, Zaporizhzhia et Kherson — suscitant une condamnation internationale généralisée. Actuellement, les forces russes occupent environ 20 % du territoire ukrainien.
Le président Zelensky continue d'insister sur le fait que l'intégrité territoriale de l'Ukraine est non négociable, qualifiant tout compromis sur la souveraineté de non envisageable.
