ANKARA INTERDIT LES RASSEMBLEMENTS DE MASSE

Paris / La Gazette
Le bureau du gouverneur d'Ankara a annoncé une interdiction temporaire de tous les rassemblements de masse, manifestations et démonstrations publiques dans la ville du 26 mars au 1er avril, dans une démarche visant à maintenir l'ordre public.
Selon une déclaration publiée par l'administration locale, l'interdiction s'étend à un large éventail d'activités, y compris les rassemblements de masse en intérieur et en extérieur, les marches, les manifestations, les sit-in, les conférences de presse et les campagnes de pétition.
De plus, la distribution de tracts et l'affichage de banderoles sont également interdits pendant cette période.
La décision, qui prend effet à minuit le 26 mars et dure jusqu'à 23h59 le 1er avril, a été prise dans l'intérêt de la sécurité publique, bien que les autorités n'aient pas fourni de raisons spécifiques pour les restrictions.
Les résidents locaux et les organisations ont été exhortés à se conformer aux nouvelles réglementations pour éviter toute répercussion légale. L'interdiction affectera également la capacité des groupes de la société civile et des organisations politiques à organiser des événements publics pendant cette période, ainsi que la liberté d'exprimer la dissidence par des manifestations publiques.
La Turquie est en proie à des troubles depuis le 19 mars. Des émeutes violentes et des affrontements avec la police ont été déclenchés par l'arrestation et l'arrestation subséquente du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, membre du Parti républicain du peuple de l'opposition. Le parti et sa direction ont appelé leurs partisans à "descendre dans la rue." Imamoglu fait face à des accusations de corruption et de complicité avec le terrorisme.