PLUS DE 100 BLESSÉS DANS LES RANGS DE LA POLİCE ET DES MİLLİERS DE PERSONNES DÉTENUES À LA SUİTE DES MANİFESTATİONS NATİONALES EN TURQUİE

Paris / La Gazette
À la suite de manifestations d'opposition non autorisées qui ont eu lieu à travers la Turquie du 19 au 23 mars, 1 133 personnes ont été arrêtées et 123 policiers ont été blessés, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.
Le ministre Yerlikaya a utilisé la plateforme de médias sociaux X pour partager les détails des manifestations, qui ont vu des tensions croissantes et des affrontements violents entre les manifestants et les forces de l'ordre.
Les manifestations, qui n'étaient pas officiellement sanctionnées, ont conduit à l'utilisation de diverses armes, y compris de l'acide, des pierres, des bâtons, des pétards, des marteaux, des haches et des couteaux, tous saisis lors des détentions.
« Lors des manifestations, 123 policiers ont été blessés. De l'acide, des pierres, des bâtons, des pétards, des marteaux, des haches et des couteaux ont été saisis lors de ces actions », a écrit M. Yerlikaya.
« Des poursuites judiciaires sont en cours contre ceux qui attaquent notre police, endommagent les biens publics et menacent la sécurité de notre peuple », a-t-il ajouté.
M. Yerlikaya a souligné l'engagement du gouvernement à garantir la sécurité des citoyens et l'intégrité de l'ordre public, des poursuites judiciaires étant déjà en cours contre les personnes impliquées dans la violence.
Pour rappel, des manifestations ont éclaté à travers la Turquie pour la deuxième nuit consécutive après l'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem İmamoglu, qui fait face à des accusations de corruption et de terrorisme dans une enquête distincte.
Le 20 mars, des manifestants se sont rassemblés devant l'Hôtel de Ville d'Istanbul, où des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et la police alors qu'ils tentaient de s'approcher de la place Taksim, fortement gardée, un site de troubles importants en 2013.
Le bureau du procureur général d'Istanbul a publié une déclaration officielle détaillant les accusations portées contre le maire. Selon la déclaration, İmamoglu est accusé d'avoir établi et dirigé une organisation criminelle, d'avoir accepté des pots-de-vin, d'extorsion, d'enregistrement illégal de données personnelles et d'interférence avec un appel d'offres public.
L'enquête, qui comprend 100 suspects, se concentre sur une série d'allégations graves, y compris la direction d'une organisation criminelle, l'appartenance à une organisation criminelle, le détournement de fonds, la corruption, la fraude aggravée, l'acquisition illégale de données personnelles et la manipulation des appels d'offres publics.