FEUILLE DE ROUTE DE BAKOU À BELÉM POUR ATTEINDRE 1,3 TRILLION DE DOLLARS AFIN D'AUGMENTER LE FINANCEMENT CLIMATIQUE

Paris / La Gazette
Le voyage de Bakou à Belém n'est pas seulement géographique : il s'agit d'un engagement financier et environnemental visant à accélérer le financement de la lutte contre le changement climatique et à construire un avenir à faible émission de carbone pour les pays en développement.
André Corrêa do Lago, président de la COP30 et vice-ministre brésilien des Affaires étrangères chargé du climat, de l'énergie et de l'environnement, a souligné l'importance de cette initiative.
S'exprimant sur l'impact de la feuille de route, il a souligné la vision commune du Brésil et de l'Azerbaïdjan pour faire avancer les solutions de financement du climat.
"En utilisant la COP28 comme point de départ, puis sous la direction de l'Azerbaïdjan à la COP29, nous avons finalement finalisé en 2024 le Rulebook dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat. Nous avons également adopté le 'Pacte de Bakou pour l'unité climatique', qui comprend une décision fondamentale sur un nouvel objectif collectif quantifié de financement climatique (NCQG). La future présidence de la COP30 se réjouit de travailler avec la présidence de la COP29 pour mettre en œuvre la 'feuille de route de Bakou à Belém pour atteindre 1,3 trillion de dollars' afin d'augmenter le financement climatique pour les pays en développement", a déclaré M. Corrêa do Lago dans sa lettre.
Le diplomate brésilien a souligné que la COP30 ne se concentrera pas uniquement sur la réduction des émissions, mais qu'elle veillera également à ce que les mesures d'adaptation reçoivent la même attention.
"L'objectif est de veiller à ce que le financement des mesures de lutte contre le changement climatique par les pays en développement augmente, en mobilisant des fonds provenant de sources publiques et privées pour atteindre au moins 1 300 milliards de dollars par an d'ici à 2035", a-t-il esquissé, appelant toutes les nations à collaborer.
Pour que ces ambitions deviennent réalité, M. Corrêa do Lago a exhorté les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales à jouer un rôle actif dans le financement de l'action climatique.
Organisée à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, la COP29 a marqué un tournant dans le financement de la lutte contre le changement climatique. La présidence azerbaïdjanaise de la conférence a présenté l'Objectif financier de Bakou (BFG), une initiative audacieuse visant à mobiliser 1,3 trillion de dollars par an pour soutenir des projets climatiques dans les pays en développement.
La conférence, à laquelle ont assisté quelque 70 000 participants du monde entier, dont des dirigeants mondiaux, des experts du climat et des représentants du secteur privé, a ouvert la voie à cet engagement financier sans précédent. Le pacte de Bakou pour l'unité climatique, l'un des principaux résultats de la COP29, a jeté les bases d'un changement radical dans la manière dont le financement de la lutte contre le changement climatique est structuré.
Ce plan place la barre nettement plus haut que les objectifs précédents en matière de financement de la lutte contre le changement climatique. Les pays développés se sont engagés à tripler leur contribution au financement de la lutte contre le changement climatique, en s'engageant à verser au moins 300 milliards de dollars par an pour soutenir des initiatives durables dans les pays en développement. Cette décision historique vise à stimuler l'investissement mondial dans l'action climatique à une échelle sans précédent.
Alors que le monde se tourne vers la COP30 au Brésil, la feuille de route Bakou-Belém témoigne de la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique. Le défi à venir consistera à transformer les promesses en actions tangibles, en veillant à ce que les engagements financiers pris aujourd'hui se traduisent par des lendemains plus durables.