AFFRONTEMENT ENTRE ZELENSKY ET TRUMP : L'ITALIE APPELLE À UN SOMMET « IMMÉDIAT » ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET L'EUROPE
Paris / La Gazette
La première ministre italienne Giorgia Meloni a appelé le 28 février à un sommet « immédiat » entre les États-Unis, l'UE et les alliés occidentaux pour discuter du dossier de l'Ukraine dans le cadre des pourparlers de paix en cours.
L'appel de Mme Meloni fait suite à une réunion houleuse entre le président Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche le 28 février, qui s'est soldée par l'ordre donné à la délégation ukrainienne de quitter la Maison Blanche.
La réunion s'est achevée sans accord sur un accord minéral après qu'un point de presse de 45 minutes a dégénéré en un échange houleux sur l'aide américaine à l'Ukraine et les conditions d'un accord de paix potentiel avec la Russie.
Mme Meloni a appelé le sommet à « discuter franchement de la manière dont nous entendons relever les grands défis d'aujourd'hui, à commencer par l'Ukraine, que nous avons défendue ensemble ces dernières années, et ceux auxquels nous serons appelés à faire face à l'avenir », selon un communiqué.
« Toute division de l'Occident nous affaiblit et favorise ceux qui souhaitent le déclin de notre civilisation. Un déclin non pas de sa puissance ou de son influence, mais des principes qui l'ont fondée, en premier lieu la liberté. Une division ne profiterait à personne », poursuit le communiqué.
L'Italie communiquera avec ses alliés pour proposer la réunion « dans les prochaines heures ».
La proposition de Mme Meloni intervient alors qu'un certain nombre de dirigeants européens ont réaffirmé le 28 février leur soutien à l'Ukraine et au président Volodymyr Zelensky, à la suite d'une réunion tendue.
Kaja Kallas, chef de la politique étrangère de l'UE, a déclaré : « Aujourd'hui, il est apparu clairement que le monde libre a besoin d'un nouveau dirigeant », à la suite de l'échange.
Le sommet proposé fait suite à celui que le président français Emmanuel Macron a organisé à Paris le 17 février et qui a réuni les dirigeants des plus grandes nations européennes et de la Grande-Bretagne, ainsi que le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte et de hauts fonctionnaires de l'UE.
Les alliés européens s'inquiètent de plus en plus de ne pas avoir de rôle à jouer dans les négociations entre les États-Unis et la Russie sur la fin de la guerre, négociations dont Kiev a également été tenu à l'écart.
