INVASION RUSSE : « LA PAIX NE PEUT PAS SIGNIFIER LA CAPITULATION DE L’UKRAINE », PRÉVIENT MACRON
Paris / La Gazette
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé son engagement en faveur de la souveraineté de l'Ukraine à l'occasion du troisième anniversaire de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump le 24 février.
« Je vais lui dire (à M. Trump) 'Vous ne pouvez pas être faible avec le président (russe) (Vladimir) Poutine' », a déclaré Emmanuel Macron le 20 février à l'approche de sa rencontre avec Donald Trump. L'Europe s'est empressée de renforcer son soutien à l'Ukraine en réponse à l'incertitude de la politique étrangère américaine.
Le président Macron a loué son homologue américain pour avoir travaillé sur un accord sur les minéraux avec le président Volodymyr Zelensky, affirmant que cet accord était un engagement en faveur de la souveraineté de l'Ukraine.
L'accord sur les minéraux est un accord en cours d'élaboration qui accorderait aux États-Unis un accès préférentiel aux minéraux des terres rares ainsi qu'à d'autres ressources telles que le pétrole en Ukraine.
L'accord pourrait accorder aux États-Unis une valeur de 500 milliards de dollars provenant de 50 % des revenus de l'extraction des ressources en Ukraine, mais il a suscité de nombreuses critiques en tant qu'« accord colonial ».
« Nous voulons la paix. Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l’Ukraine », a prévenu le président français lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche aux côtés de Donald Trump, ajoutant vouloir « un deal rapide, mais pas un accord qui soit fragile ».
Le chef de l'État français a assuré que D. Trump et lui-même partageaient le point de vue selon lequel une paix durable doit être établie rapidement en Ukraine. Le dirigeant français a insisté sur la nécessité de veiller à ce qu'un accord de paix ne soit pas fragile, en réponse aux appels du président Trump en faveur d'un règlement de paix rapide dont beaucoup craignent qu'il ne favorise la Russie.
Les deux présidents se sont accordés sur l'importance du déploiement de soldats de la paix européens pour surveiller un éventuel cessez-le-feu en Ukraine.
« Cette visite avait un objectif premier, la situation géopolitique. Nous avons eu des avancées substantielles lors de nos échanges », a poursuivi le président Macron.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer doit rendre visite à Donald Trump lors d'une réunion similaire le 27 février.
