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GREEPEACE RISQUE D'ÊTRE FAILLITE

25 Février 2025 09:05 (UTC+01:00)
GREEPEACE RISQUE D'ÊTRE FAILLITE
GREEPEACE RISQUE D'ÊTRE FAILLITE

Paris / La Gazette

Greenpeace affirme qu'un procès intenté par Energy Transfer, la société derrière le Dakota Access Pipeline, pourrait le ferme.

La société basée au Texas affirme que les tactiques de protestation de Greenpeace ont retardé le projet de pipeline, qui a commencé à transporter du pétrole en 2017 après que le président Donald Trump l'ait soutenu.

Les manifestations près de la réserve Sioux de Standing Rock ont attiré des milliers de personnes, mais Greenpeace nie les avoir dirigées. L'organisation soutient que le procès constitue une attaque contre la liberté d'expression et pourrait mettre fin à ses 50 ans d'activisme environnemental en cas de défaite.

Le procès, qui commence lundi dans le Dakota du Nord, devrait durer cinq semaines. Energy Transfer accuse Greenpeace d'organiser un « complot violent » pour nuire financièrement à l'entreprise et perturber physiquement la construction du pipeline. Si Greenpeace perd, il pourrait devoir payer environ 300 millions de dollars, ce qui pourrait le forcer à faire faillite.

Un procès similaire a été intenté devant un tribunal fédéral en 2017 en vertu de la Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act (RICO), une loi généralement utilisée contre le crime organisé. Cette affaire a été rejetée, mais ce procès se déroule dans le Dakota du Nord conservateur, où Greenpeace craint un procès injuste.

Les manifestations contre le Dakota Access Pipeline ont attiré l'attention mondiale lorsque des groupes amérindiens et leurs alliés ont campé à Standing Rock d'avril 2016 à février 2017. À leur apogée, plus de 10 000 personnes, y compris 200 tribus amérindiennes, des vétérans militaires et des personnalités publiques, s'y sont jointes. Les manifestations ont pris fin lorsque les autorités ont évacué le site de force. Des centaines de personnes ont été arrêtées, et les forces de l'ordre ont été accusées d'avoir utilisé une force excessive, y compris du spray au poivre, de l'eau glacée et des balles en caoutchouc.

Greenpeace affirme avoir soutenu les manifestations avec une formation non violente mais ne les a pas dirigées. Le procès cite Greenpeace USA, son bras de financement à Washington, et son organisation mère à Amsterdam. En réponse, Greenpeace a intenté un procès contre Energy Transfer devant un tribunal néerlandais, accusant l'entreprise d'utiliser des actions en justice pour faire taire les critiques.

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