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CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ: DIPLOMATIE EN TEMPS DE CRISE

15 Février 2025 15:54 (UTC+01:00)
CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ: DIPLOMATIE EN TEMPS DE CRISE
CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ: DIPLOMATIE EN TEMPS DE CRISE

Paris / La Gazette

La Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), le principal forum mondial pour des discussions de haut niveau sur la sécurité internationale, a de nouveau réuni des dirigeants mondiaux pour naviguer à travers des défis géopolitiques pressants. Dans le contexte des conflits croissants, des alliances changeantes et d'un ordre mondial de plus en plus volatile, la conférence de cette année revêt importance sans précédent. Établie en 1963, la conférence est passée d'un dialogue de sécurité principalement transatlantique à un forum d'influence mondiale qui réunit des chefs d'État, des responsables gouvernementaux, des parlementaires, des experts en sécurité, des représentants du secteur privé, des ONG et des figures médiatiques pour aborder les défis les plus pressants de la sécurité internationale.

La mission de la MSC est de favoriser la confiance par un dialogue continu et informel, contribuant à la résolution des conflits mondiaux et régionaux. Bien que son objectif initial ait été principalement axé sur la sécurité européenne et transatlantique, la conférence a depuis élargi son champ d'action pour aborder des défis mondiaux plus larges, en intégrant des questions de sécurité économique, environnementale et humanitaire dans ses discussions.

Bien que traditionnellement une scène de diplomatie verbale, la conférence joue désormais un rôle décisif dans la formulation des politiques de sécurité mondiale. La 61e édition de la MSC de cette année se déroule dans un contexte de changements des dynamiques de pouvoir mondiales, avec des conflits majeurs, des tensions géopolitiques et des guerres commerciales redéfinissant les relations internationales. Les principales figures politiques mondiales se sont réunies à Munich pour discuter de ces défis évolutifs, avec un accent particulier sur la guerre en Ukraine, les relations entre les États-Unis et la Chine, et le rôle de la gouvernance mondiale dans la lutte contre les menaces à la sécurité.

Les sujets clés de discussion de cette année sont assez différents par rapport aux années précédentes...

L'événement de trois jours, qui a commencé le 14 février, réunit plus de 50 chefs d'État et de gouvernement, ainsi qu'environ 150 ministres. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a ouvert la conférence, suivi par des discours de leaders mondiaux de haut niveau.

Parmi les figures clés assistant à la conférence, on trouve le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le vice-président américain JD Vance, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. L'envoyé spécial du président américain pour l'Ukraine et la Russie, Keith Kellogg, est également présent, soulignant l'engagement direct entre les États-Unis, la Russie et l'Ukraine lors de la conférence de cette année.

Les principaux sujets à l'ordre du jour incluent :

La guerre Russie-Ukraine – discussions sur l'évolution de la situation sur le champ de bataille, l'avenir de l'aide militaire et les solutions diplomatiques potentielles, en particulier à la lumière du changement de position des États-Unis sous la présidence de Donald Trump.

  • Crise au Moyen-Orient – tensions persistantes, y compris les développements en Syrie et à Gaza, les conflits régionaux et leurs implications pour la stabilité mondiale.
  • Paysage sécuritaire en Afrique – relever les défis des conflits émergents et de la gouvernance à travers le continent.
  • Tensions en Asie du Sud-Est – l'influence croissante de la Chine et ses manœuvres géopolitiques dans la région indo-pacifique.
  • Guerres commerciales mondiales – l'impact des politiques commerciales américaines sur les marchés internationaux et les alliances géopolitiques.
  • Sécurité climatique et gouvernance – le rôle de la coopération internationale dans la gestion des risques de sécurité liés au changement climatique.

Le premier jour de la conférence, Ursula von der Leyen a prononcé un discours sur « L'UE dans le monde », tandis que le vice-président américain JD Vance a participé à une session intitulée « Les États-Unis dans le monde ». Les discussions ont également porté sur la lutte contre la guerre hybride en mer Baltique, avec des intervenants tels que la Première ministre lettone Evika Silina, la ministre finlandaise des Affaires étrangères Elina Valtonen et la ministre suédoise des Affaires étrangères Maria Malmer Stenergard. De plus, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, a abordé le sujet de la multipolarité nucléaire.

Le deuxième jour, les débats porteront sur l'état de l'ordre international, l'avenir de l'alliance transatlantique et les conflits régionaux. Le dernier jour sera consacré au rôle stratégique de l'Europe dans les affaires mondiales.

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