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LE MALI, LE BURKINA FASO ET LE NIGER SE RETIRENT OFFICIELLEMENT DE LA CEDEAO

29 Janvier 2025 18:49 (UTC+01:00)
LE MALI, LE BURKINA FASO ET LE NIGER SE RETIRENT OFFICIELLEMENT DE LA CEDEAO
LE MALI, LE BURKINA FASO ET LE NIGER SE RETIRENT OFFICIELLEMENT DE LA CEDEAO

Paris / La Gazette

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a officiellement confirmé le retrait de trois pays membres — le Mali, le Burkina Faso et le Niger — de l'organisation.

Selon un communiqué publié par la CEDEAO, « le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger est considéré comme ayant eu lieu à partir du 29 janvier 2025 ».

Cependant, dans un geste de solidarité régionale et dans le meilleur intérêt des peuples, l'organisation a laissé la porte ouverte au dialogue avec les trois nations.

Le retrait signifie qu'environ 73 millions de personnes quittent la communauté et que sa superficie géographique est réduite de plus de la moitié.

La CEDEAO a également annoncé qu'elle continuera de reconnaître les passeports des ressortissants des trois pays portant l'emblème de la CEDEAO. De plus, les biens et services en provenance du Mali, du Burkina Faso et du Niger continueront de bénéficier du traitement préférentiel généralement accordé aux membres de la CEDEAO, et leurs citoyens conserveront la liberté de circulation sans visa au sein de la zone.

La décision pour les trois pays de quitter la CEDEAO a été prise le 28 janvier 2024. Avant cela, le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient formé l'Alliance des États du Sahel (ASC) puis la Confédération des États du Sahel (CSC) dans le but de créer un espace africain souverain dans des domaines tels que la sécurité, la politique, la géostratégie et l'économie.

La CEDEAO, un bloc régional de 15 nations établi en 1975, a été créé dans le but de promouvoir la coopération et l'intégration pour améliorer les niveaux de vie et maintenir la stabilité économique. Au fil des ans, elle est devenue l'autorité politique de premier plan de la région, travaillant souvent avec les États membres pour relever les défis intérieurs touchant à la politique, à l'économie et à la sécurité.

Bien que le départ des trois pays réduise considérablement la superficie du bloc, la production économique combinée des États membres ne sera réduite que de 8 %, car le Niger, le Mali et le Burkina Faso figurent parmi les 10 pays les moins développés du monde.

Bien qu'ils possèdent d'énormes ressources naturelles, telles que l'or et l'uranium, celles-ci sont principalement exploitées par des entreprises européennes et nord-américaines.

De plus, tous les trois sont confrontés à des problèmes posés par des groupes terroristes islamistes à l'intérieur de leurs frontières.

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