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NUCLÉAIRE IRANIEN : DES NÉGOCIATIONS SOUS TENSION AVEC LES PUISSANCES EUROPEENNES

14 Janvier 2025 08:21 (UTC+01:00)
NUCLÉAIRE IRANIEN : DES NÉGOCIATIONS SOUS TENSION AVEC LES PUISSANCES EUROPEENNES
NUCLÉAIRE IRANIEN : DES NÉGOCIATIONS SOUS TENSION AVEC LES PUISSANCES EUROPEENNES

Paris / La Gazette

Alors que la position de l'administration Trump, concernant le programme nucléaire iranien reste floue, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne rencontreront les négociateurs iraniens ce lundi 13 janvier à Genève.

En novembre dernier, les trois pays européens signataires de l’Accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni avaient accru la pression diplomatique sur l’Iran en obtenant le vote d’une résolution au sein du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui condamne Téhéran pour violation du Traité sur la non-prolifération, demande un nouveau rapport au directeur général de l’AIEA et ouvre la porte au retour éventuel de sanctions internationales.

L’Iran dispose désormais de suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer douze têtes nucléaires, même si de nombreuses étapes sont nécessaires pour transformer cette matière en une arme fonctionnelle, d’après un rapport du bureau du Director of National Intelligence paru en décembre.

Le contexte dans lequel évolue l’Iran a été bouleversé par la chute du régime de Bachar el-Assad, le 8 décembre 2024, qui ouvre la porte aux reconfigurations régionales, renforce le principal ennemi de l’Iran — Israël — et son principal rival régional — la Turquie.

Le début de la présidence de Donald Trump pourrait contribuer à accélérer les recompositions en cours. Toutefois, la position de l’administration républicaine sur la question est encore floue. D’un côté, D. Trump ouvre la porte à de nouvelles négociations. De l’autre, ses conseillers seraient en train de préparer une stratégie de « pression maximale 2.0 » qui ne prévoit pas uniquement des mesures de pression économique, mais également d’éventuelles options militaires.

Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le 6 janvier l'Iran de "principal défi stratégique et sécuritaire" au Moyen-Orient, tout en mettant en garde contre "l'accélération" de son programme nucléaire.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a récemment indiqué que son pays créerait "davantage de confiance quant au caractère pacifique" de son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions.

Selon l'AIEA, l'Iran est le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à 60%, proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme atomique.

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