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L'IRAN ÉTEND SON PROGRAMME NUCLÉAIRE POUR CONTRER UNE RÉSOLUTION DE L'AIEA

22 Novembre 2024 12:57 (UTC+01:00)
L'IRAN ÉTEND SON PROGRAMME NUCLÉAIRE POUR CONTRER UNE RÉSOLUTION DE L'AIEA
L'IRAN ÉTEND SON PROGRAMME NUCLÉAIRE POUR CONTRER UNE RÉSOLUTION DE L'AIEA

Paris / La Gazette

En réponse à une résolution concernant le programme nucléaire de Téhéran, le chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran a ordonné la mise en œuvre de mesures efficaces, y compris l'activation d'un nombre significatif de nouvelles centrifugeuses avancées de différents types, a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères et l'Organisation de l'énergie atomique du pays dans un communiqué conjoint.

"Ces mesures sont prises pour protéger les intérêts du pays et développer davantage l'industrie nucléaire pacifique de l'Iran en fonction des besoins croissants de la nation, le tout dans le cadre des droits et obligations de l'Iran en vertu de l'Accord de garanties globales. En même temps, la coopération technique et liée aux garanties avec l'AIEA se poursuivra comme auparavant, conformément à l'Accord de garanties", indique le communiqué.

L'Iran a également réitéré sa volonté de s'engager de manière constructive avec les parties concernées, sur la base des principes et normes juridiques internationaux.

"Iran reste déterminé à protéger les droits et les intérêts de sa grande nation tout en poursuivant le développement de son programme nucléaire indigène et pacifique avec une détermination inébranlable", conclut le communiqué.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a visité Téhéran le 14 novembre (2024) et a tenu des négociations avec une série de hauts responsables iraniens, y compris le président Massoud Pezeshkian.

En janvier 2016, l'Iran et le groupe P5+1 (les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne) ont mis en œuvre le Plan d'action global conjoint concernant le programme nucléaire iranien. En mai 2018, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l'accord et ont réimposé des sanctions contre l'Iran.

À la fin de 2020, le parlement iranien a décidé de poursuivre un plan stratégique dans le secteur nucléaire pour contrer les sanctions, conduisant à une suspension des étapes supplémentaires et du Protocole additionnel conformément à l'accord nucléaire. Par conséquent, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dû faire face à une réduction de ses capacités de surveillance de 20 à 30 pour cent.

Le conseil des gouverneurs de l'agence de l'ONU pour l'énergie atomique a adopté une résolution réprimandant la mauvaise coopération de l'Iran avec l'agence après des heures d'échanges houleux, ont déclaré des diplomates à l'AFP jeudi soir—une mesure que Téhéran a qualifiée de "motivée politiquement."

La motion de censure, présentée par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les États-Unis devant le conseil des 35 nations de l'Agence internationale de l'énergie atomique, fait suite à une motion similaire en juin.

Mais elle intervient alors que les tensions sont vives autour du programme atomique iranien, les critiques craignant que Téhéran ne tente de développer une arme nucléaire, une accusation que la République islamique a toujours démentie.

La résolution—contre laquelle ont voté la Chine, la Russie et le Burkina Faso— a été adoptée par 19 voix pour, avec 12 abstentions et le Venezuela ne participant pas, ont indiqué deux diplomates à l'AFP.

Avant le vote de jeudi soir, les États-Unis et leurs alliés européens ont cherché à rallier des soutiens pour leur résolution en dénonçant l'Iran.

Dans sa déclaration nationale au conseil, Washington a estimé que les activités nucléaires de Téhéran sont "profondément préoccupantes".

Londres, Paris et Berlin, dans une déclaration conjointe, ont attiré l'attention sur la "menace" que représente le programme nucléaire iranien "pour la sécurité internationale", en soulignant qu'il disposait désormais de suffisamment d'uranium hautement enrichi pour quatre armes nucléaires.

Dans une première réaction après le vote, l'ambassadeur d'Iran auprès de l'AIEA, Mohsen Naziri Asl, a déclaré à l'AFP que la résolution était "politique", citant son "faible soutien" par rapport aux précédentes censures.

La résolution confidentielle vue par l'AFP indique qu'il est "essentiel et urgent" que l'Iran "agisse pour remplir ses obligations légales".

Le texte appelle également Téhéran à fournir des "explications techniquement crédibles" sur la présence de particules d'uranium trouvées à deux endroits non déclarés en Iran.

De plus, les puissances occidentales exhortent qu'un "rapport complet" soit publié par l'AIEA sur les efforts nucléaires de l'Iran "au plus tard" au printemps 2025.

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