UN PREMIER PROJET D'ACCORD DE LA COP29 RESTE FLOU SUR LA QUESTION CLÉ DE L'AIDE FINANCIÈRE
Paris / La Gazette
La présidence de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP29) a dévoilé jeudi un projet d'accord visant à déterminer les contributions financières que les pays les plus riches devraient apporter pour aider les nations les plus pauvres à lutter contre le changement climatique. Pourtant, alors que le temps s'écoule vers la conclusion du sommet de Bakou, de nombreuses questions demeurent.
Un nouveau projet de texte publié tôt jeudi, qui servira de base à tout accord conclu lors des négociations climatiques des Nations Unies sur l'argent destiné aux pays en développement pour passer à une énergie propre et s'adapter au changement climatique, a omis un point crucial : combien les nations riches paieront.
Le projet de 10 pages laisse d'autres questions non résolues, telles que si seules les nations industrialisées traditionnelles seront censées contribuer financièrement ou si les économies émergentes plus riches – comme la Chine et les États du Golfe – seront également encouragées à contribuer.
Cependant, le projet d'accord précise que le soutien financier pour s'adapter aux impacts climatiques et compenser les dommages devrait principalement prendre la forme de subventions, plutôt que de prêts qui pourraient alourdir les pays les plus pauvres d'une dette supplémentaire.
Ali Mohamed, président du Groupe africain de négociation, a déclaré à l'Associated Press (AP) jeudi que le montant d'argent sur la table "est le plus critique" pour trouver un accord, et c'est ce qui manque dans le projet d'accord.
L'envoyé spécial pour le climat de l'Union européenne a qualifié le projet d'accord d'inacceptable jeudi, à seulement un jour de la fin de la conférence en Azerbaïdjan.
"Je ne vais pas l'embellir", a déclaré le commissaire européen au climat Wopke Hoekstra lors d'une conférence de presse.
"C'est clairement inacceptable en l'état actuel des choses", a-t-il dit, selon l'Agence France-Presse (AFP).
Des experts indépendants affirment qu'il faut au moins 1 trillion de dollars pour aider à la transition loin des combustibles fossiles réchauffant la planète et vers des énergies propres comme le solaire et l'éolien, mieux s'adapter aux effets du changement climatique et payer pour les pertes et les dommages causés par les événements météorologiques extrêmes.
Il y a trois grands aspects de la question sur lesquels les négociateurs doivent parvenir à un accord : la taille des chiffres, le montant des subventions ou des prêts, et qui contribue.
Des observateurs officiels des pourparlers de l'Institut international du développement durable, qui sont autorisés à assister aux réunions fermées, ont rapporté que les négociateurs se sont maintenant mis d'accord pour ne pas élargir la liste des pays qui contribueront aux fonds mondiaux pour le climat – du moins lors de ces pourparlers.
La conférence, qui a rassemblé des dizaines de milliers de participants de près de 200 pays depuis le 11 novembre, devrait se conclure vendredi.
