LA COP29 DOIT ÊTRE PORTEUSE D'ESPOIR POUR LES PETITS ÉTATS INSULAIRES, DÉCLARE LE MINISTRE DE SAMOA
Paris / La Gazette
Samoa appelle à un financement climatique accru pour les Petits États insulaires en développement (PEID), a déclaré le ministre samoan des Ressources naturelles et de l'Environnement, Toeolesulusulu Cedric Schuster.
Prenant la parole au nom de l'Alliance des Petits États Insulaires (AOSIS) lors de la COP29, le ministre samoan a lancé un appel à une action climatique urgente et équitable. Représentant 39 petites nations insulaires et États côtiers à faible altitude, Schuster a souligné les menaces existentielles posées par le changement climatique aux pays les plus vulnérables du monde.
"Le changement climatique n'est pas une menace lointaine ; il est ici, avec des étés plus chauds, des hivers plus froids et des mers montantes menaçant nos foyers et nos moyens de subsistance", a estimé M. Schuster, soulignant la nécessité de réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre. Il a critiqué l'investissement mondial dans les infrastructures des combustibles fossiles tout en négligeant la survie de l'humanité face au changement climatique.
M. Schuster a souligné l'importance cruciale des Contributions Nationales Déterminées (CND) ambitieuses dans le cadre de l'Accord de Paris et a insisté sur la nécessité de réduire considérablement les émissions pour renforcer la résilience mondiale. Il a également réitéré les défis uniques auxquels sont confrontés les Petits États insulaires en développement (PEID), y compris les économies fragiles, les ressources limitées et l'éloignement géographique, appelant à ce que ces facteurs soient prioritaires dans les nouveaux objectifs de financement climatique.
La principale attente de l'AOSIS à la COP29 est l'inclusion d'une allocation minimale de 39 milliards de dollars par an pour les PEID et de 220 milliards de dollars pour les pays les moins avancés (PMA) dans le nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) sur le financement du climat. M. Schuster a dénoncé la lenteur des progrès dans le doublement du financement de l'adaptation, promis lors de la COP26, et a appelé à des solutions basées sur des subventions pour soutenir les nations vulnérables dans la mise en œuvre des mesures d'adaptation nécessaires.
"Cette COP sur le financement climatique doit être celle qui apporte de l'espoir pour la prochaine décennie", a conclu M. Schuster, en exhortant la COP29 à tenir les promesses faites dans le cadre de l'Accord de Paris et à donner la priorité à la survie des nations les plus à risque.