BERLIN AFFIRME QUE LE ROYAUME-UNI PREND L'INITIATIVE EN CE QUI CONCERNE LA FOURNITURE ÉVENTUELLE D'EUROFIGHTER À LA TURQUIE
Paris / La Gazette
Un projet visant éventuellement à fournir des avions Eurofighter à la Turquie est un effort mené par le Royaume-Uni et en est aux premiers stades, a annoncé le chancelier allemand Olaf Scholz.
« Il y a certains projets qui viennent juste de commencer, … un que le gouvernement britannique met en avant et pour lequel les négociations ont maintenant commencé », a déclaré M. Scholz lorsqu'on lui a posé la question lors d'une conférence de presse samedi à Istanbul avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« La Turquie est membre de l'OTAN, et c'est pourquoi nous prenons toujours des décisions qui mènent à des livraisons concrètes », a souligné M. Scholz.
Il n'y a pas eu de commentaire immédiat de la part du gouvernement britannique.
L'année dernière, Ankara a déclaré qu'il était désireux d'acquérir des avions Eurofighter, mais les négociations ont lentement progressé, en grande partie en raison de l'opposition de Berlin à la position de la Turquie sur le conflit de Gaza.
Berlin a récemment autorisé des livraisons d'armement massives à Ankara, dont des missiles anti-aériens d'une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros, selon le magazine d'information allemand Der Spiegel.
Cela marque un changement de cap clair après que l'Allemagne a drastiquement réduit ses exportations d'armes suite aux offensives turques en Syrie à partir de 2016.
Le président Erdogan a reconnu les efforts de Scholz pour lever les restrictions allemandes sur les ventes d'armements à la Turquie.
« Nous souhaitons laisser derrière nous certaines des difficultés rencontrées par le passé dans l'approvisionnement en produits de l'industrie de la défense et développer notre coopération », a indiqué M. Erdogan aux journalistes, exprimant son « appréciation » pour les efforts de M. Scholz visant à trouver des solutions aux problèmes.
Les avions Eurofighter Typhoon sont construits par un consortium composé d'Airbus, BAE Systems et Leonardo, impliquant l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. Bien que Londres mène les pourparlers avec les parties intéressées, l'une des quatre nations peut opposer son veto à une vente.
