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L'INDE RAPPELLE SON AMBASSADEUR DU CANADA SUR FOND DES TENSIONS DIPLOMATIQUES

14 Octobre 2024 16:53 (UTC+01:00)
L'INDE RAPPELLE SON AMBASSADEUR DU CANADA SUR FOND DES TENSIONS DIPLOMATIQUES
L'INDE RAPPELLE SON AMBASSADEUR DU CANADA SUR FOND DES TENSIONS DIPLOMATIQUES

Paris / La Gazette

L'Inde a annoncé sa décision de retirer son ambassadeur et d'autres diplomates du Canada en raison de l'enquête sur le meurtre d'un militant sikh.

Cette décision a été prise après que le Canada a identifié l'ambassadeur indien Sanjay Kumar Verma et d'autres diplomates comme des "personnes d'intérêt" dans l'enquête sur le meurtre de Hardeep Singh Nijjar en Colombie-Britannique l'année dernière.

New Delhi a rejeté ces accusations et convoqué les chargés d'affaires canadiens au ministère des affaires étrangères à New Delhi.

Le ministère a rejeté ce qu'il a qualifié de "ciblage sans fondement" des diplomates et fonctionnaires indiens au Canada, ce qui est "totalement inacceptable".

"Il a été souligné que dans une atmosphère d'extrémisme et de violence, les actions du gouvernement (de Justin) Trudeau mettaient en danger leur sécurité. Nous n'avons aucune confiance dans l'engagement de l'actuel gouvernement canadien à assurer leur sécurité", a estimé le ministère.

C'est pourquoi New Delhi a décidé de retirer du Canada son ambassadeur et d'autres diplomates et fonctionnaires ciblés.

"Il a également été indiqué que l'Inde se réserve le droit de prendre d'autres mesures en réponse au soutien du gouvernement Trudeau à l'extrémisme, à la violence et au séparatisme à l'encontre de l'Inde", précise le communiqué.

Plus tôt, l'Inde a rejeté ce qu'elle a qualifié d'"imputations grotesques" après que le Canada a envoyé une note diplomatique à New Delhi suggérant que l'ambassadeur indien et d'autres diplomates étaient des "personnes d'intérêt" dans l'enquête sur le meurtre.

Les tensions entre l'Inde et le Canada se sont aggravées depuis que M. Nijjar, ardent défenseur d'un État khalistanais séparé dans la région indienne du Pendjab, a été abattu l'année dernière devant un temple sikh. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fait état d'"allégations crédibles" liant le gouvernement indien à l'assassinat, une affirmation que l'Inde a qualifiée d'"absurde".

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