ISRAEL - PALESTINE: BIDEN INSISTE SUR LA SOLUTION DES DEUX ÉTATS
Paris / La Gazette
Le président américain Joe Biden a déclaré qu'une solution à deux États, avec un État palestinien dans lequel les Palestiniens pourraient vivre en paix, était le seul moyen de garantir une paix permanente, alors qu'Israël continue d'intensifier la violence en attaquant le Liban.
S'exprimant devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Biden, qui a été critiqué pour le soutien inconditionnel apporté par son administration à Israël, qui commet des actes de génocide dans la bande de Gaza, a déclaré qu'il était temps d'instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Il a martelé que les "civils innocents" de l'enclave palestinienne sous blocus "vivaient un enfer", ajoutant qu'il était temps qu'Israël et le Hamas conviennent d'un cessez-le-feu et d'un accord sur la prise d'otages.
Cet accord permettrait de "ramener les otages à la maison et d'assurer la sécurité d'Israël", d'alléger les souffrances à Gaza et de mettre fin à la guerre.
M. Biden a appelé à une solution diplomatique alors qu'Israël frappe le Liban, mettant en garde contre une "guerre totale" dans ce pays.
"Une guerre totale n'est dans l'intérêt de personne. Même si la situation s'est aggravée, une solution diplomatique est toujours possible", a évoqué M. Biden.
Il a également déclaré que l'invasion de l'Ukraine par le président russe Vladimir Poutine avait échoué et a exhorté les Nations unies à continuer à soutenir Kiev jusqu'à ce qu'elle soit victorieuse.
"La guerre de Poutine a échoué dans son objectif principal. Il a entrepris de détruire l'Ukraine, mais l'Ukraine est toujours libre", a fait valoir M. Biden.
Le président américain sortant a également rappelé que Washington soutenait les appels à la réforme et à l'élargissement du Conseil de sécurité de l'ONU.
"Je veux faire avancer les choses ensemble. Pour ce faire, nous devons construire des Nations unies plus fortes, plus efficaces et plus inclusives", a-t-il insisté .
"L'ONU doit s'adapter et apporter de nouvelles voix et de nouvelles perspectives. C'est pourquoi nous soutenons la réforme et l'élargissement de la composition du Conseil de sécurité de l'ONU."
Les problèmes sont devenus de plus en plus aigus ces dernières années, le Conseil ayant été incapable de parvenir à un consensus pour faire face aux crises les plus pressantes de la planète. Les membres permanents, dont les États-Unis, la Chine et la Russie, utilisent souvent leur droit de veto pour bloquer toute action.
Les États-Unis ont agi de la sorte à plusieurs reprises, alors que le Conseil s'efforçait d'aborder la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, où la guerre menée par Israël a fait plus de 41 000 morts, provoqué une famine généralisée et entraîné la réapparition de maladies qui n'avaient pas été observées depuis des décennies.
La Russie et la Chine ont empêché séparément le Conseil d'aborder les questions liées aux programmes nucléaires et de missiles balistiques de la Corée du Nord, ainsi qu'à la guerre du Kremlin contre l'Ukraine.
Outre ce trio de pays, le Royaume-Uni et la France disposent également d'un droit de veto. De nombreux pays s'accordent à dire que le Conseil doit être remanié, mais des divergences importantes sur la manière d'y parvenir ont conduit à une impasse dans le processus.
