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L'UKRAINE INTERDIT AUX FONCTIONNAIRES D'UTILISER TELEGRAM SUR LES APPAREILS FOURNIS PAR L'ÉTAT

21 Septembre 2024 07:27 (UTC+01:00)
L'UKRAINE INTERDIT AUX FONCTIONNAIRES D'UTILISER TELEGRAM SUR LES APPAREILS FOURNIS PAR L'ÉTAT
L'UKRAINE INTERDIT AUX FONCTIONNAIRES D'UTILISER TELEGRAM SUR LES APPAREILS FOURNIS PAR L'ÉTAT

Paris / La Gazette

L'Ukraine a interdit aux fonctionnaires et aux militaires d'utiliser l'application de messagerie Telegram sur les appareils appartenant à l'État, en raison des inquiétudes suscitées par la surveillance russe.

Le Conseil national de sécurité et de défense a annoncé ces restrictions vendredi après que Kyrylo Budanov, chef de l'agence de renseignement militaire ukrainienne GUR, a présenté au Conseil des preuves de la capacité des services spéciaux russes à espionner la plateforme.
L'interdiction est une "question de sécurité nationale", a-t-elle ajouté.

Telegram est très utilisé tant en Ukraine qu'en Russie et est devenu une source d'information essentielle depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022.

Le président Volodymyr Zelensky, qui siège au conseil de sécurité, ainsi que des commandants militaires et des responsables régionaux et municipaux, publient régulièrement des mises à jour sur la guerre et signalent les décisions importantes sur Telegram. Les fonctionnaires qui utilisent Telegram dans le cadre de leurs fonctions ne seront pas affectés par cette nouvelle interdiction.

Basée à Dubaï, Telegram a été fondée par Pavel Durov, un Russe d'origine qui a quitté la Russie en 2014 après avoir refusé de se plier aux exigences de fermeture des communautés d'opposition sur sa plateforme de médias sociaux VKontakte, qu'il a ensuite vendue.

M. Durov a été arrêté en France le mois dernier et accusé d'avoir publié des contenus illégaux sur la plateforme.

Selon la déclaration du Conseil, M. Budanov a fourni des preuves que les services spéciaux russes pouvaient accéder aux messages de Telegram, y compris ceux qui ont été supprimés, ainsi qu'aux données personnelles des utilisateurs.

"J'ai toujours soutenu et je continue à soutenir la liberté d'expression, mais la question de Telegram n'est pas une question de liberté d'expression, c'est une question de sécurité nationale", a justifié M. Budanov dans son propre communiqué.

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