LA STRUCTURE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU DOIT ÊTRE FONDAMENTALEMENT MODIFIÉE, DIT LE PRÉSIDENT TURC ERDOGAN
Paris / La Gazette
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré son appel à une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, qui, selon lui, ne remplit pas son devoir d'assurer la paix et la sécurité mondiales, soutenant un appel similaire du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Dans un communiqué, M. Erdogan a salué les remarques de M. Guterres, qui a déclaré que le continent africain et le peuple africain doivent avoir la possibilité de contribuer à un système mondial équitable.
Dans un message posté sur X lundi, M. Guterres a estimé que l'organe mondial suprême avait été conçu par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
"Le monde a changé, mais la composition du Conseil n'a pas suivi le rythme", a indiqué M. Guterres, ajoutant qu'il était inacceptable que l'Afrique, qui compte plus d'un milliard d'habitants, n'ait pas de membre permanent.
"Les voix, les points de vue et la participation de l'Afrique doivent être pris en compte dans les délibérations et les actions du Conseil", a insisté M. Guterres.
M. Erdogan a noté qu'une réforme du CSNU était vitale avant que d'autres guerres n'entourent la région et que d'autres sangs ne soient versés, car, a-t-il dit, l'humanité s'attend à ce que cela se produise.
Il a poursuivi en déclarant que la Turquie continuerait à promouvoir l'idée que "le monde est plus grand que cinq" et qu'"un monde plus juste est possible".
"En tant que Turquie, nous continuerons à soutenir tous nos amis qui luttent sincèrement pour la création d'un Conseil de sécurité de l'ONU conforme à un système international équitable et aux conditions actuelles", a promis le président Erdogan.
Le Conseil de sécurité est l'organe le plus important des Nations unies. Il est responsable de la résolution des conflits et du maintien de la paix. Il comprend 15 des 193 États membres de l'ONU. Cinq puissances nucléaires sont membres permanents et disposent d'un droit de veto sur toutes les décisions : les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et la France. Certains des 188 autres États membres occupent alternativement les dix autres sièges tous les deux ans.
Pendant des années, l'organe a été considéré comme largement incapable d'agir en raison des blocages mutuels des États-Unis, de la Chine et de la Russie sur des questions centrales. Une réforme fondamentale du Conseil de sécurité est discutée depuis des décennies sans aucun progrès.
