L'IRAN SIGNE UN ACCORD DE TRANSFERT DE GAZ STRATÉGIQUE AVEC LA RUSSIE
Paris / La Gazette
Le président par intérim de l'Iran, Mohammad Mokhber, a exprimé la satisfaction de Téhéran à l'égard d'un accord récemment signé pour le transfert de gaz russe vers l'Iran.
Le 26 juin, le géant russe de l'énergie Gazprom et la National Iranian Gas Company (NIGC) ont signé un Mémorandum d'entente pour le transfert de gaz russe vers l'Iran. Cet accord permettra à l'Iran d'importer du gaz de Russie et de le fournir à un prix plus élevé à l'Irak, à la Turquie et au Pakistan.
Lors d'un appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine le 26 juin, M. Mokhber a remercié son homologue pour ses efforts dans la mise en œuvre de l'accord, qu'il a décrit comme une "étape majeure dans le renforcement des relations entre les deux pays", selon le site web de la présidence iranienne. M. Mokhber a également estimé que l'accord servait les intérêts économiques non seulement des deux pays, mais aussi de "toute la région".
En réponse, M. Poutine a qualifié de "satisfaisante" l'augmentation du niveau des échanges commerciaux entre les deux pays. Le président russe a également "souhaité au peuple iranien de réussir les prochaines élections présidentielles, en soulignant qu'il était convaincu que les relations amicales entre la Russie et l'Iran continueraient à se développer progressivement".
Les deux dirigeants ont discuté de la poursuite d'une coopération bilatérale mutuellement bénéfique dans tous les domaines clés, et se sont déclarés "particulièrement satisfaits" des progrès accomplis dans la coopération du secteur de l'énergie et dans la mise en œuvre de projets d'infrastructure à grande échelle.
Selon le président iranien en exercice, ce mémorandum est "extrêmement important" pour les deux pays et la région.
"La République islamique d'Iran deviendra une plaque tournante régionale pour le gaz, ouvrant un nouveau chapitre dans les relations régionales et internationales", a prédit M. Mokhber lors d'une réunion avec le PDG de Gazprom, Alexey Miller, avant la signature de l'accord de transfert de gaz.
Au début de l'année, le ministre iranien du pétrole, Javad Owji, a évoqué des négociations en cours avec la Russie, le Turkménistan et Oman en vue d'établir une plate-forme gazière à Asaluyeh, sur la côte du Golfe.
La Russie et l'Iran représentent ensemble plus de 40 % des réserves mondiales de gaz. La Russie est confrontée à une offre excédentaire de gaz naturel depuis le début de l'année 2022 en raison des sanctions qui affectent ses exportations vers l'Europe à la suite de la guerre en Ukraine. L'Iran, troisième producteur mondial de gaz après la Russie, exporte également du gaz par gazoduc vers la Turquie et l'Irak.
