LE PRÉSIDENT BULGARE NE PARTICIPERA PAS AU SOMMET DE L'OTAN EN RAISON D'UN DÉSACCORD SUR LE SOUTIEN À L'UKRAINE
Paris / La Gazette
Le président bulgare Rumen Radev, considéré comme un partisan de la Russie, ne participera pas au sommet de l'OTAN prévu en juillet à Washington, a annoncé son service de presse jeudi.
M. Radev a refusé la proposition du gouvernement de diriger la délégation bulgare au sommet, estimant qu'il n'avait pas été consulté lors de l'élaboration de la position officielle du pays et de ses engagements concernant la guerre en Ukraine, a indiqué le bureau de presse.
Cette décision fait suite à des débats houleux entre les partis pro-russes et pro-occidentaux en Bulgarie sur la question de savoir si M. Radev, en tant que commandant en chef de l'armée, devrait représenter le pays au sommet de l'OTAN.
Ancien général et pilote de chasse qui a dirigé l'armée de l'air de son pays, M. Radev a souvent été critiqué par ses opposants politiques pour sa position pro-Kremlin à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Il ne voit pas de solution militaire à la guerre et a critiqué à plusieurs reprises le soutien militaire du gouvernement bulgare à Kiev, affirmant que l'envoi d'une aide militaire prolongerait le conflit. Il a qualifié les partisans de l'aide militaire à l'Ukraine de "bellicistes".
Delyan Peevski, qui dirige un parti libéral pro-occidental et qui est l'un des critiques les plus sévères de M. Radev, a qualifié ce refus de "confirmation que les positions de M. Radev servent des intérêts étrangers, et non nationaux, et qu'elles sont soumises à des dépendances et à des liens à l'Est, contraires aux valeurs et aux principes euro-atlantiques".
La Bulgarie a rejoint l'OTAN en 2004. Bien que le poste de président soit essentiellement cérémoniel, il offre une plate-forme solide pour influencer l'opinion publique.
