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LE CHEF DE L'OTAN S'ALARME DU PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA RUSSIE ET LA CORÉE DU NORD

21 Juin 2024 11:21 (UTC+01:00)
LE CHEF DE L'OTAN S'ALARME DU PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA RUSSIE ET LA CORÉE DU NORD
LE CHEF DE L'OTAN S'ALARME DU PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA RUSSIE ET LA CORÉE DU NORD

Paris / La Gazette

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est déclaré très préoccupé par le nouvel accord de partenariat stratégique conclu entre la Russie et la Corée du Nord.

S'exprimant lors d'un événement organisé par l'Association canadienne de l'OTAN, M. Stoltenberg a mis l'accent sur l'alignement croissant des régimes autoritaires, soulignant l'urgence pour les démocraties de rester unies.

"Nous devons être conscients que les pouvoirs autoritaires s'alignent de plus en plus. Ils se soutiennent mutuellement comme jamais auparavant", a martelé M. Stoltenberg.

Il a souligné que la Corée du Nord a fourni à la Russie "une énorme quantité de munitions", tandis que la Chine et l'Iran apportent une aide importante à l'industrie de la défense russe dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine. Il a souligné l'importance de l'unité des nations démocratiques face à de telles alliances.

"Lorsqu'ils sont de plus en plus alignés - des régimes autoritaires comme la Corée du Nord et la Chine, l'Iran, la Russie - il est d'autant plus important que nous soyons alignés en tant que pays croyant en la liberté et la démocratie", a-t-il affirmé.

Le chef de l'OTAN s'est également inquiété des implications potentielles du traité pour les programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, suggérant que la Russie pourrait contribuer à leur développement.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont signé un traité lors d'un sommet à Pyongyang, dans le cadre de la première visite de M. Poutine dans la capitale nord-coréenne depuis 2000. Le pacte nouvellement signé élève leurs relations à un niveau d'alliance et comprend une clause similaire à l'article V de l'OTAN, qui prévoit une assistance mutuelle en cas d'agression contre l'une des parties à l'accord. Selon le texte publié de l'accord, l'article 4 stipule que si l'un des deux pays "entre en état de guerre à la suite d'une agression armée", l'autre "fournira immédiatement une assistance militaire et autre avec tous les moyens dont il dispose".

Ce pacte, considéré comme le plus fort conclu entre les deux pays depuis la guerre froide, a suscité l'inquiétude de l'Occident, reflétant l'approfondissement des liens entre la Russie et la Corée du Nord dans un contexte de tensions croissantes avec l'Occident.

Les relations entre la Russie et la Corée du Nord se sont considérablement renforcées ces dernières années, d'autant plus que la Russie est confrontée à une hostilité croissante de la part des pays occidentaux en raison de son invasion de l'Ukraine.

La rencontre avec Kim Jong Un et ce pacte "révolutionnaire" coïncident avec la livraison à l'Ukraine d'armes américaines attendues depuis longtemps. Les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN ont récemment autorisé l'Ukraine à utiliser des armes occidentales sur le sol russe, une décision stratégique dont Kiev espère qu'elle fera pencher la balance en sa faveur.

Le président Poutine a mis en garde contre les conséquences de cette décision et a fait allusion à la possibilité d'armer les adversaires de l'Occident avec des armes à longue portée, que la Corée du Nord est en train de mettre au point.

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