LE COMMISSAIRE EUROPÉEN CHARGÉ DU VOISINAGE SE REND EN TURQUIE
Paris / La Gazette
Le commissaire européen chargé du voisinage et de l'élargissement, Oliver Varhelyi, devrait arriver en Turquie mercredi pour une visite de deux jours. Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que M. Varhelyi rencontrerait le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan jeudi et qu'ils discuteraient des relations entre la Turquie et l'UE, ainsi que des questions régionales et mondiales.
La dernière visite de M. Varhelyi en Turquie remonte à septembre et il a rencontré M. Fidan. Les deux hommes se sont également téléphoné en décembre au sujet de la conclusion d'un sommet sur l'élargissement de l'UE. M. Fidan appelle souvent l'Union européenne à se défaire de ce qu'il appelle la "cécité stratégique" et à améliorer les relations avec son pays, qui est candidat à l'adhésion à l'Union depuis des décennies.
Les négociations d'adhésion se sont enlisées ces dernières années en raison d'un certain nombre de désaccords et d'obstacles politiques. La Turquie estime qu'elle remplit la plupart des critères d'adhésion. Bien que le processus d'adhésion soit au point mort, la Turquie est restée un partenaire économique et de défense essentiel pour les 27 membres de l'Union européenne.
Depuis le début de l'été, Ankara et l'Union européenne s'efforcent de renouer des liens qui, pendant de nombreuses années, ont fonctionné non pas sur la base d'une confiance mutuelle et d'objectifs stratégiques, mais uniquement par nécessité.
La Turquie est le pays qui a la plus longue histoire avec l'Union et le processus d'adhésion le plus long, qui n'a commencé officiellement qu'en 2005, bien que le premier accord ait été signé avec le prédécesseur de l'UE, la Communauté économique européenne (CEE), en 1964. Depuis, le processus a été essentiellement gelé en raison des blocages politiques de certains membres de l'UE. Après les élections présidentielles et législatives du mois de mai, Bruxelles a modifié sa rhétorique, passant de "l'importance de la coopération avec la Turquie" à "la poursuite des relations sur une base stratégique et prospective".