L'AIEA VEUT QUE L'IRAN COOPÈRE DE MANIÈRE « CONCRÈTE » À SON PROGRAMME ATOMIQUE
Paris / La Gazette
Le chef de l'organe nucléaire des Nations unies a appelé l'Iran à redoubler d'efforts pour rendre la coopération tangible et « concrète ».
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a exhorté mardi Téhéran à adopter des mesures « concrètes » pour favoriser la collaboration. Les Nations unies cherchent à rétablir le contrôle des activités atomiques de l'Iran, mais elles ont essuyé plusieurs échecs quant à la mise en œuvre de l'accord conclu l'année dernière.
Toutefois, les responsables des deux parties ont laissé entendre qu'il existait une certaine distance entre leurs positions.
Lors d'une conférence de presse dans la ville iranienne d'Ispahan, M. Grossi a annoncé qu'il avait proposé aux responsables iraniens de se concentrer sur « des mesures très pratiques et tangibles pouvant être mises en œuvre afin d'accélérer » la coopération.
« Ce que nous envisageons, ce sont des mesures concrètes qui pourraient rendre cet accord opérationnel », a martelé le chef de l'AIEA.
Mohammad Eslami, directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a insisté sur le fait que les discussions avec M. Grossi avaient été positives et productives.
« Nous continuons à interagir sur les questions non résolues », a-t-il fait remarquer. « L'important est que M. Grossi prenne les mesures nécessaires pour régler les problèmes qui sont principalement politiques".
Bien que les deux hommes aient déclaré qu'il n'y aurait pas de nouvel accord immédiat pendant la visite de M. Grossi, ils ont indiqué qu'une déclaration commune datant de mars 2023 constituait une voie à suivre en matière de coopération.
Dans cette déclaration, l'Iran s'engage à résoudre les problèmes liés aux sites sur lesquels les inspecteurs s'interrogent sur une éventuelle activité nucléaire non déclarée et à permettre à l'AIEA de « mettre en œuvre d'autres activités appropriées de vérification et de surveillance ».
L'Iran et l'AIEA se sont souvent opposés au sujet de la tâche de l'agence des Nations unies consistant à surveiller un programme nucléaire que les pays occidentaux soupçonnent de viser à terme la mise au point d'une arme nucléaire. Téhéran nie vouloir fabriquer des armes nucléaires.
