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ISLAMABAD ET TÉHÉRAN S'ENGAGENT À RESSERRER LEURS LIENS

22 Avril 2024 19:33 (UTC+01:00)
ISLAMABAD ET TÉHÉRAN S'ENGAGENT À RESSERRER LEURS LIENS
ISLAMABAD ET TÉHÉRAN S'ENGAGENT À RESSERRER LEURS LIENS

Paris / La Gazette

Islamabad et Téhéran se sont engagés à renforcer leurs relations alors que le président iranien Embrahim Raïssi est arrivé au Pakistan pour une visite d'État de trois jours.

"Nous avons convenu de porter le volume de nos échanges bilatéraux à 10 milliards de dollars (par an)", a affirmé le président iranien Ebrahim Raïssi lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif à Islamabad.

M. Raïssi a appelé à une intensification des actions aux frontières afin d'accroître les échanges avec le Pakistan, au mépris des sanctions "illégales et injustes" prises par l'Occident à l'encontre de son pays.

"Il est temps de faire de notre frontière commune une plaque tournante du commerce et de la prospérité", a martelé M. Sharif, faisant écho aux sentiments de M. Raïssi.

Ces commentaires ont été faits après que les deux dirigeants ont assisté à la signature d'au moins huit projets d'accords sur la sécurité, le commerce, l'énergie et la culture.

M. Raïssi s'est rendu au Pakistan quelques mois après que les deux voisins ont lancé des frappes aériennes réciproques sur leurs territoires respectifs.

En janvier, des avions de combat pakistanais ont pris pour cible des repaires présumés de séparatistes nationalistes en Iran, un jour après que des drones iraniens eurent frappé des militants lors de frappes transfrontalières.

Les deux pays ont depuis lors rétabli leurs relations diplomatiques et repris leurs échanges bilatéraux après une brève suspension.

La visite de M. Raïssi est la première d'un dirigeant mondial depuis que M. Sharif a pris ses fonctions à la suite des élections nationales de février.

Cette visite vise à rétablir les relations avec les pays à dominante sunnite, alors que les tensions s'intensifient entre Téhéran et Israël en raison des récentes attaques réciproques.

Les pays occidentaux, dont les États-Unis, envisageraient de prendre de nouvelles sanctions contre l'Iran, ce qui pourrait compromettre ses accords avec le Pakistan, notamment un projet de construction d'un gazoduc transnational pour l'approvisionnement en gaz.

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