L'IRAN ET L'ALGÉRIE SIGNENT UNE SÉRIE DE DOCUMENTS EN VUE DE DÉVELOPPER LEURS RELATIONS ÉNERGÉTIQUES ET COMMERCIALES
Paris / La Gazette
Les responsables iraniens et algériens ont signé six documents de coopération dans divers domaines, en présence des présidents des deux pays.
Le président iranien Ebrahim Raïssi est arrivé à Alger le 2 mars pour une visite de deux jours, afin de participer au 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Il s'agit du premier voyage officiel d'un président iranien dans ce pays d'Afrique du Nord depuis 14 ans.
Dans son discours au sommet, M. Raïssi a soulevé la question du transfert de technologie, affirmant que l'Iran est prêt à devenir une plaque tournante de l'énergie et un canal sûr pour la distribution et le transit du gaz entre les producteurs et les marchés du monde entier.
Après avoir assisté à la réunion conjointe des délégués de haut rang, les responsables ont signé six documents de coopération dans les domaines du pétrole et du gaz, de la science, de la technologie et de l'économie de la connaissance, des sports, du tourisme et des médias, le 3 mars, selon le site officiel du président iranien.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, M. Raïssi a estimé que "l'important potentiel de l'Iran dans le secteur économique constitue un contexte propice au développement de la coopération bilatérale dans les domaines de l'énergie, de la technologie, de l'ingénierie, de l'industrie, de la pétrochimie et de la finance (avec l'Algérie)".
Se référant aux "progrès remarquables" de l'économie iranienne, M. Raïssi a fait part de la volonté de son pays de transférer à l'Algérie son expérience dans les domaines de la science et de la technologie, de l'énergie et de la pétrochimie.
Il a indiqué que les deux pays avaient discuté de la création d'un fonds financier commun pour soutenir les activités basées sur la connaissance, tout en appelant à plus de coopération dans ce domaine.
Pour sa part, le président algérien a précisé que les deux pays avaient convenu de renforcer les relations commerciales, économiques et politiques et d'accroître les échanges commerciaux et financiers.
M. Tebboune a salué les progrès réalisés par l'Iran au cours des dernières années, en dépit des sanctions importantes imposées au pays, et a insisté sur le fait qu'Alger souhaitait développer ses relations politiques, économiques et technologiques avec Téhéran.
Il a reconnu le soutien de l'Iran à la candidature de l'Algérie au statut de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour 2024-2025, ainsi que la solidarité iranienne avec la cause palestinienne.
En outre, M. Tebboune a dénoncé la poursuite des attaques israéliennes contre la bande de Gaza et s'est inquiété du "silence de certains pays face à ces crimes".
L'Iran détient actuellement les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel après la Russie, estimées à 33 988 milliards de mètres cubes, selon l'OPEP. L'Algérie détient 4 504 milliards de mètres cubes de réserves de gaz naturel, ce qui la place au 10e rang mondial.
Les relations entre l'Iran et l'Algérie ont connu une histoire mouvementée. L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en 1993 après avoir accusé Téhéran de soutenir l'opposition islamiste qui combattait le gouvernement algérien à l'époque. Les deux pays ont rétabli leurs relations en 2000 et, depuis, se sont efforcés d'approfondir leurs liens dans divers domaines.
