"LES CANAUX DIPLOMATIQUES RESTENT OUVERTES POUR LES DISCUSSIONS ENTRE L'IRAN ET LES ÉTATS-UNIS SUR LE PROGRAMME NUCLÉAIRE"
Paris / La Gazette
Les canaux diplomatiques sont actifs entre l'Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire de Téhéran et d'autres questions, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors d'une conférence de presse.
Selon M/ Kanaani, les épîtres sont envoyées et reçues dans le cadre diplomatique et il n'y a eu aucun changement dans ce sens.
Il a ajouté qu'un changement dans l'administration américaine ne modifierait pas la mise en œuvre du plan d'action global conjoint (JCPOA), soulignant que le gouvernement américain s'est retiré unilatéralement du JCPOA et cette responsabilité incombe à cet État.
"Le principal objectif de l'Iran est de lever les sanctions unilatérales imposées au pays et de jouir des droits du peuple et de l'État iraniens tels que définis dans le JCPOA", a-t-il précisé.
Le 16 janvier 2016, le JCPOA est entré en vigueur entre l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) concernant le programme nucléaire iranien.
Toutefois, le 8 mai 2018, les États-Unis se sont retirés du plan d'action global conjoint (JCPOA) entre l'Iran et le groupe 5+1 (Russie, Chine, Royaume-Uni, France, États-Unis et Allemagne) et ont imposé de nouvelles sanctions à l'Iran à partir de novembre 2018.
Depuis, les sanctions ont eu un impact sur les exportations de pétrole de l'Iran et sur plus de 700 banques, entreprises et individus. Les sanctions ont conduit au gel des avoirs iraniens à l'étranger.
La partie iranienne exige que les États-Unis rejoignent le JCPOA et que les autres membres respectent les termes de l'accord, et dans ce cas, elle déclare qu'elle respectera toutes les obligations spécifiées dans l'accord.
Fin 2020, le parlement iranien a adopté un plan stratégique pour contrer les sanctions, invoquant le non-respect du JCPOA signé entre l'Iran et six pays et l'imposition de sanctions à l'Iran.
Selon la décision du Parlement iranien, l'Iran a cessé, à partir du 23 février, de mettre en œuvre les mesures additionnelles et le protocole additionnel inclus dans l'accord nucléaire. En conséquence, le mécanisme de surveillance de l'AIEA a été réduit de 20 à 30 %.
Le 26 décembre 2023, certains médias, citant l'AIEA, ont rapporté que l'Iran enrichissait de l'uranium plus rapidement et à un degré plus élevé depuis la fin novembre 2023. Selon eux, l'Iran a produit environ 9 kg d'uranium enrichi à 60 % par mois, ce qui est suffisant pour fabriquer trois bombes nucléaires. La quantité d'uranium nécessaire à la fabrication d'une bombe est de 42 kg. L'enrichissement de l'uranium à 60 % se poursuit en Iran.