"L'INDUSTRIE NUCLÉAIRE AIDE L'IRAN À FAIRE FACE AUX SANCTIONS"
Paris / La Gazette
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI) utilise son industrie nucléaire pour atténuer les effets des sanctions imposées à l'Iran, a déclaré le vice-président et chef de l'AEOI, Mohammad Eslami.
Le vice-président a fait remarquer qu'au cours des trois dernières années, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a réparé divers types d'équipements dans d'autres secteurs à l'aide de ses propres véhicules et appareils. Ces équipements sont normalement fabriqués et entretenus par des entreprises étrangères, mais les sanctions les en empêchent.
M. Eslami a également indiqué que plus de 150 installations dans différents secteurs, tels que l'exploitation minière, le pétrole, le gaz, la pétrochimie et la cellulose, utilisent des outils et des équipements fabriqués par l'AEOI.
Il a annoncé que l'organisation iranienne prévoyait d'appliquer les technologies nucléaires, laser et plasma hybrides à des projets industriels et économiques majeurs.
Il convient de noter que le programme nucléaire iranien a diverses applications dans des domaines tels que l'agriculture, la santé, l'électricité, etc., et que le pays a atteint l'autosuffisance dans le cycle du combustible nucléaire, de l'exploration de l'uranium à la production de yellowcake.
Le 16 janvier 2016, le programme nucléaire iranien a déclenché la création du JCPOA entre l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne).
Toutefois, le 8 mai 2018, les États-Unis ont annoncé leur retrait du plan d'action global conjoint (JCPOA) entre l'Iran et le groupe 5+1 (Russie, Chine, Royaume-Uni, France, États-Unis et Allemagne) et ont imposé de nouvelles sanctions contre l'Iran à partir de novembre 2018.
Au cours de la période écoulée, les sanctions ont touché les exportations de pétrole iranien et plus de 700 banques, entreprises et particuliers. Elles ont entraîné le gel des avoirs iraniens à l'étranger.
Fin 2020, le parlement iranien a décidé de mettre en œuvre un plan stratégique pour lutter contre les sanctions, citant la non-application du JCPOA signé entre l'Iran et six pays et l'imposition de sanctions à l'Iran.
Selon la décision du Parlement iranien, l'Iran a suspendu, à compter du 23 février, la mise en œuvre des mesures supplémentaires et d'un protocole additionnel prévus dans l'accord nucléaire. En conséquence, le mécanisme de contrôle de l'AIEA a diminué de 20 à 30 %.
