LES ÉTATS-UNIS S'ENGAGENT À RÉPONDRE À L'ATTAQUE EN JORDANIE MAIS "NE CHERCHENT PAS LA GUERRE AVEC L'IRAN
Paris / La Gazette
La Maison Blanche a promis lundi une "réponse très conséquente" à la frappe d'un drone sur une base en Jordanie qui a tué trois de ses soldats, mais elle ne cherche pas la guerre avec l'Iran, a déclaré un haut fonctionnaire après que le président américain Joe Biden a pointé du doigt des groupes soutenus par l'Iran.
Ces pertes - les premiers décès de militaires américains dans la région depuis qu'Israël a lancé une guerre aveugle contre Gaza en représailles à l'incursion du Hamas le 7 octobre - ont fait craindre une escalade du conflit.
"Nous ne cherchons pas à entrer en guerre avec l'Iran", a indiqué à la presse le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, ajoutant toutefois que l'attaque "était une escalade, ne vous y trompez pas, et qu'elle nécessitait une réponse".
M. Biden a annoncé dimanche que Washington continuait à rassembler les faits concernant l'attaque, qu'il a attribuée à des groupes soutenus par l'Iran.
L'Iran a déclaré qu'il n'avait rien à voir avec l'attaque et a nié les accusations des États-Unis selon lesquelles il aurait soutenu les groupes à l'origine de l'attaque de dimanche contre la base frontalière isolée située dans le nord-est de la Jordanie, près des frontières avec l'Irak et la Syrie.
"L'Iran n'a aucun lien et n'a rien à voir avec l'attaque de la base américaine", a assuré la mission iranienne auprès des Nations Unies dans un communiqué publié lundi par l'agence de presse nationale IRNA.
Les médias américains ont rapporté lundi, en citant des responsables militaires anonymes, que l'incapacité à empêcher la frappe était peut-être due à une confusion sur le fait de savoir si le drone était hostile ou s'il s'agissait d'un appareil américain retournant à la base.
M. Kirby avait souligné à CNN que la réponse des États-Unis serait "très importante", mais il n'a pas voulu s'exprimer sur les options envisagées par M. Biden, notamment sur la question de savoir si des cibles en Iran étaient envisagées.
La Grande-Bretagne a également accusé des militants "alignés sur l'Iran" d'être à l'origine de l'attaque en Jordanie, accusations que le ministère iranien des Affaires étrangères a rejetées en les qualifiant de "sans fondement".
L'attaque de dimanche n'a pas encore été revendiquée, bien que la Résistance islamique en Irak ait affirmé le même jour avoir lancé trois attaques de drones sur des bases en Syrie, y compris près de la frontière jordanienne.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a promis lundi que les États-Unis prendraient "toutes les mesures nécessaires" pour défendre leurs troupes après l'attaque de drone.
