GUERRE ISRAËL-HAMAS : LA TURQUIE ET L'IRAN S'ACCORDENT SUR LA NÉCESSITÉ D'UNE STABILITÉ REGIONALE
Paris / La Gazette
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que son homologue iranien et lui avaient convenu d'éviter toute mesure susceptible de menacer la stabilité du Moyen-Orient, en marge du déplacement à Ankara du président iranien Ebrahim Raïssi.
Lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de la rencontre, mercredi, M. Erdogan a indiqué que les deux hommes avaient discuté de la fin des attaques "inhumaines" d'Israël contre Gaza et de l'impératif d'une paix juste et durable dans la région.
"Nous nous sommes mis d'accord sur l'importance de s'abstenir de prendre des mesures qui menaceraient davantage la sécurité et la stabilité de notre région", a-t-il déclaré, ajoutant qu'ils avaient également convenu de poursuivre la coopération contre les menaces transfrontalières.
La Turquie, qui a vivement condamné les attaques israéliennes contre Gaza, a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a soutenu les démarches juridiques pour qu'Israël soit jugé pour génocide.
Cependant, Ankara a maintenu ses liens commerciaux avec Israël, ce qui a suscité des critiques dans le pays et en Iran.
L'Iran dirige ce qu'il appelle "l'axe de la résistance", qui comprend le Hamas, les Houthis du Yémen et d'autres groupes musulmans chiites de la région qui ont affronté Israël et ses alliés occidentaux.
M. Erdogan a condamné les attaques des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen et les a qualifiées d'usage disproportionné de la force.
M. Raïssi a accusé les États-Unis de soutenir ce qu'il a appelé les crimes d'Israël contre les Palestiniens de Gaza et a réitéré son appel aux nations musulmanes pour qu'elles coupent les liens avec le "régime sioniste".
"Ce qui se passe en Palestine et à Gaza est un crime contre l'humanité... et les États-Unis et l'Occident soutiennent ces crimes", a déploré mercredi le dirigeant iranien.
"Couper les liens économiques et politiques avec ce régime peut certainement avoir un impact sur le régime sioniste pour qu'il mette fin à ses crimes", a-t-il exhorté.
