LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES SE DIT "ALARMÉ" PAR LA PROPAGATION DE LA VIOLENCE AU SOUDAN
Paris / La Gazette
Le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est dit "alarmé" par la violence croissante au Soudan, pays déchiré par la guerre, vendredi, un jour après avoir signalé que sept millions de personnes avaient été déplacées par le conflit.
Dans une déclaration commune, le Conseil a "condamné fermement" les attaques contre les civils et l'extension du conflit "dans les zones accueillant d'importantes populations de personnes déplacées, de réfugiés et de demandeurs d'asile".
"Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés alarmés par la propagation de la violence et la détérioration de la situation humanitaire au Soudan", indique la déclaration, reflétant l'aggravation de la situation dans le pays.
Outre les sept millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, l'ONU a indiqué jeudi que 1,5 million d'autres personnes avaient fui vers les pays voisins.
Depuis que les combats ont éclaté le 15 avril entre le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan et son ancien adjoint, le commandant des Forces de soutien rapide (RSF) Mohamed Hamdan Daglo, la ville de Wad Madani, située à 180 kilomètres au sud de Khartoum, est devenue un refuge pour des milliers de personnes déplacées au cours du conflit.
Mais le Conseil de sécurité a déclaré que les combats s'étaient étendus à cette ville également, provoquant une nouvelle fuite des réfugiés.
"Selon l'Organisation internationale pour les migrations, jusqu'à 300 000 personnes ont fui Wad Madani, dans l'État d'Al-Jazira, dans le cadre d'une nouvelle vague de déplacements à grande échelle", a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
Alors que les forces de sécurité rivales se disputent les points d'appui de la ville, les commerçants ont barricadé leurs magasins cette semaine pour éviter les pillages, tandis que les femmes ont disparu des rues par crainte des violences sexuelles.
Le Conseil a appelé les parties belligérantes à permettre "un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave dans l'ensemble du Soudan".
